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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Rivista di filosofia scientifica..
Gennaio-Gunio, 1883.

T. Vignoli. L’hérédité du caractère moral selon la doctrine de l’évolution. — Le caractère moral, chez l’homme, dérive, non seulement de son antécédent chez l’animal, mais chez les espèces les plus variées de l’animalité, surtout quant aux inclinations mauvaises. Les effets de l’atavisme psychique-organique humain commencent dès notre première apparition parmi les espèces, et il eut depuis lors un cours réversif dans toute la profondeur du règne animal, L’hérédité est une cause des phénomènes ataxiques ; mais elle est aussi pour eux un frein, en tant qu’elle organise peu à peu les nouvelles aptitudes concourant au progrès social et à quelque utilité de plus en plus spécialisée. L’homme va toujours s’émancipant davantage des influences ataviques de son antécédent animal ; les instincts purement humains, selon un idéal de plus en plus brillant, prennent racine et se propagent par leur efficacité physiologique dans les générations successives.

G. Marinelli. Le darwinisme et la géographie. — Darwin, par ses voyages si féconds en découvertes scientifiques, fournit d’abord à la géographie une foule de notes précieuses et d’observations profondes ; il la servit plus directement par les grandes lois qu’il sut fixer. L’évolutionisme a imprimé un mouvement nouveau à la zoologie, à la statistique, à la géologie, à la linguistique, à nombre de sciences distinctes, mais tributaires de la géographie. La théorie de Kant, mieux connue sous le nom de Laplace, trouve dans celle de Darwin une tardive mais puissante confirmation : celle-ci explique la formation des différents climats sur la superficie terrestre ; la distribution des faunes et des flores ; la constitution, la différenciation, la fixation des différentes sociétés humaines influencées, comme tous les agents biologiques, par les accidents terrestres, etc.

E. Ferri. Études de psychologie comparée : les meurtres chez les animaux. — Toutes les formes d’occision criminelle propres à l’homme, dans la grande variété de leurs mobiles psychologiques, se trouvent déjà dans le monde animal : 1o occisions déterminées par la lutte immédiate pour l’existence (recherche de la nourriture, commandement du troupeau, possession des femelles) ; 2o occisions déterminées par la perver-