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REVUE DES PÉRIODIQUES


Archives italiennes de biologie.
1883, tom.  III, fasc. 3.

G. Golgi. Recherches sur l’histologie des centres nerveux.

I. Les cellules nerveuses ont-elles des caractères propres, permettant de les distinguer des autres éléments histologiques ? On les a souvent confondues avec les cellules conjonctives de la substance grise. Il n’y a qu’un seul caractère certain pour les reconnaître : c’est la présence d’un prolongement spécial (toujours unique) au moyen duquel s’établit la connexion de la fibre nerveuse avec la cellule. Outre ce prolongement (dit de Deiters), il y a les prolongements nommés protoplasmiques, dont le nombre peut varier de 3 à 90, de structure identique à celle du corps cellulaire et qui vont se ramifiant et s’amincissant de plus en plus à mesure qu’ils s’en éloignent. Quant à leur mode de terminaison, l’opinion en vogue est qu’ils s’anastomosent entre eux et forment ainsi un réseau inextricable ; mais, en fait, personne n’a vu ces anastomoses. L’auteur, d’après ses observations personnelles, « se croit autorisé à affirmer que les prolongements protoplasmiques ne prennent aucune part à la formation des fibres nerveuses, qu’ils n’ont pas de rapports directs avec elles et entrent au contraire en connexion avec les cellules conjonctives et avec les parois des vaisseaux. On peut admettre en conséquence qu’ils doivent servir à la nutrition et que leur rôle essentiel consiste à conduire le plasma nutritif des vaisseaux sanguins et des cellules conjonctives aux éléments nerveux. »

Quant au prolongement nerveux (unique), les nouveaux procédés de préparation histologique ne permettent plus d’admettre les vues de Deiters. Pour le moment, on ne peut prédire s’il existe des caractères généraux, communs aux diverses catégories de cellules ganglionnaires. Pour l’écorce cérébrale, on peut constater que le prolongement nerveux se ramifie et émet des branches latérales à intervalles assez réguliers. Ces filets latéraux, qui, en général, émergent à angle droit, émettent à leur tour des branches latérales qui continuent à se subdiviser en rameaux de troisième, quatrième et même cinquième ordre, toujours plus fins. L’ensemble de ces ramifications forme un tissu inextricable à travers toute l’épaisseur de la substance grise, Il est probable