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revue philosophique

THE JOURNAL OF SPECULATIVE PHILOSOPHY.
July 1881.

Ce numéro est consacré tout entier au centenaire de Kant célébré à l’école de philosophie de Concord (Massachusets) et à Saratoga (New-York).

J. M. Mears. Le centenaire de Kant. — Discours d’ouverture, consacré à un éloge général de la Critique. L’auteur montre l’influence de la philosophie kantienne en Amérique. Elle est due surtout à l’influence de l’Écosse, qui, depuis W. Hamilton, est devenue semi-kantienne, et c’est d’elle en général que nous autres Américains nous recevons notre instruction philosophique.

W. T. Harris. Kant et Hegel dans l’histoire de la philosophie. — Comparaison de Kant avec Socrate et Aristote. Hegel considéré comme continuant Kant et le complétant « L’importance de Hegel consiste en ce fait qu’il s’est rendu maître de la philosophie grecque, sans pour cela abandonner le kantisme. »

G. S. Morris. Travail d’une nature plus technique sur la déduction transcendantale des catégories.

Julia Ward Howe. Les résultats de la philosophie kantienne. — Parmi les écrivains qui l’ont initiée à la philosophie de Kant, l’auteur cite Coleridge et Hamilton, et l’Histoire de la philosophie de Gérando, dont elle parle, à plusieurs reprises, avec « admiration ». Sans nier les services que Gérando a rendus dans son temps, son exposé de Kant n’a plus chez nous aucune autorité, ni, à ce qu’il nous semble, ailleurs.

Compte rendu du centenaire à Saratoga. Il contient un grand nombre de lettres d’adhésion, signées de noms très connus, tels que Bowen (Harward College), Noah Porter (Yale College) Hickok (Amherst), Watson (Kingston), Harris (Concord), Mac Cosh (Princeton), etc., etc.

Compte rendu du centenaire à Concord. Il consiste en discussions sur le rapport de la philosophie de Kant à la morale et à la religion ; — la liberté empirique de la volonté, etc.

THE PRINCETON REVIEW.

L’École de philosophie de Concord. M. Mac Cosh donne quelques détails intéressants sur cette nouvelle fondation et signale l’influence philosophique qu’elle pourra exercer un jour aux États-Unis. Cette école ressemble à celles des anciens pythagoriciens, des platoniciens et néo-platoniciens, avec qui la plupart des membres ont certaines affinités. Plusieurs membres adoptent le christianisme, comme l’ont fait quelques platoniciens au IIe siècle, par tendance philosophique. D’autres le combattent, à la manière des néo-platoniciens d’Alexandrie. D’autre l’adaptent à leurs goûts, en fortune religion universelle qui peut contenir toutes les autres par une interprétation suffisante. D’autres enfin, encore comme les néo-platoniciens, croient au spiritisme et aux influence surnaturelles.