Page:Ribot - Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome 13.djvu/107

Cette page n’a pas encore été corrigée
103
revue des périodiques italiens

trique de 3 millimètres et de l’illumination de la partie moyenne d’un tube de Gessler ; 2o sur le toucher, en exerçant sur deux parties du doigt trois excitations d’intensités différentes (appareil du Du Bois-Reymond), le conduisent à établir que le temps de réaction est en raison inverse de l’intensité, loi qui, du reste, n’est qu’approximative.

3o Enfin, en cherchant la relation qui existe entre les endroits de la peau excités et le temps de réaction, Buccola a trouvé que plus le sens de localisation est développé, plus le temps est court (la longueur du processus nerveux étant négligeable et ne devant pas entrer en ligne de compte.)

Excit. sur le doigt… — Temps observés 0.134 0.119 0.136

front — 0.140 0.124 0.139

V. F. Delpino. Fondements de la biologie végétale.

Tout être organisé, qu’il soit composé d’une ou de plusieurs cellules, à un centre ; c’est l’existence de ce centre qui constitue l’individu. De là deux sortes d’organes (centraux et périphériques) et deux sortes de vie (centrale et périphérique). La vie centrale est du domaine de la physiologie, la vie périphérique de celui de la biologie (arctiori sensu). Tout organe et toute fonction en rapport avec l’extérieur doivent être étudiés par la biologie. L’importance de cette science ne saurait être niée. Si les organes centraux se modifient sensiblement, ceux de la vie extérieure sont bien plus variables, puisque leur variabilité dépend de celle des agents extérieurs qui se transforment perpétuelle ment. De là la nécessité pour les classifications d’étudier la physiologie et la biologie : la première fondant les grandes classes des organismes, la deuxième donnant les caractères distinctifs des familles, des tribus et des genres.

Depuis longtemps, on admettait la distinction de ces deux vies chez les animaux. Bichat avait le premier étudié séparément la vie de relation. Mais, jusqu’à nos jours, on n’a pas voulu reconnaître la même distinction pour les végétaux. À quoi cela tient-il ? C’est que les opérations de la vie extérieure ne sont concevables que comme phénomènes psychologiques, et que l’on rejetait bien loin cette idée qu’il puisse y avoir une psychologie des plantes.

Ce qui a retardé aussi le développement de la biologie végétale, c’est l’odium antiteleologicum.

On ne veut pas qu’il y ait de finalité chez les plantes, on veut qu’elles aient en elles-mêmes la raison de leurs modifications et de leur organisation (de Candolle, CI. Bernard). Ainsi la structure des organes ne dépend aucunement des agents extérieurs, et ces merveilleuses fécondations des plantes par les insectes, par exemple, ne sont que des incidents curieux, non une fonction (de Candolle.)

Après les merveilleuses découvertes de Sprengel et les travaux de Darwin, cette théorie n’est plus soutenable, Les plantes ont des organes