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PÉRIODIQUES.Journal of speculative Philosophy.

La théorie du « Mind-Stuff » est naturellement de la métaphysique, non de la science, quoiqu’elle ait été suggérée par les résultats des sciences spéciales. On ne peut lui demander qu’une seule chose, exigible de toute théorie métaphysique : c’est d’être réellement fondamentale. — On peut faire remarquer que cette théorie ramène, à certains égards, aux premières spéculations, à celles qui donnaient aux choses extérieures une espèce de vie. L auteur termine en montrant par l’histoire de la poésie en particulier) que, par une sorte de loi, les dernières spéculations ressemblent à celles des époques primitives, mais sous une forme très élaborée et avec la pleine conscience d’elles-mêmes.

Ces deux numéros contiennent en outre les « Notes et Discussions » suivantes :

Bain. Sur certaines thèses psychologiques d’Herbert Spencer. — Davidson. Définition de la conscience. — W. James. Le sentiment du vertige chez les sourds-muets. — Benecke. Sur les définitions. — Burns-Gibson. Un nouveau point de départ en métaphysique. — Duncan Macgregor. Effets réflexes du discours extemporané. — Davidson. Définition de la sensation.


THE JOURNAL OF SPECULATIVE PHILOSOPHY
New-York, nos 57 et 58. January, april 1881.

W. P. Harris. Pensées sur le fondement de l’agnosticisme. — Depuis le siècle dernier, un immense développement empirique s’est produit ; en même temps, la question des principes de la morale devient prédominante, Mais si l’association habituelle est l’origine de toutes nos idées universelles et nécessaires, et si les conditions physiologiques sont la cause de l’association habituelle l’autorité de ces idées (y compris les idées morales) est fort diminuée. Hamilton n’est-il pas allé jusqu’à insinuer que l’idée de la causalité est due à notre impuissance mentale ? Si les conditions physiologiques sont la base des idées nécessaires, il s’ensuit que ces idées ne sont ni nécessaires, ni universelles au sens objectif. — L’auteur combat la psychologie de Kant, qui, « après tout, ne diffère pas tant de celle des physiologistes de nos jours », la psychologie physiologique admettant elle aussi « la nécessité pratique des principes moraux et des lois de la pensée, explicable par une association habituelle fondée sur notre constitution physique. » Après une courte discussion, M. Harris conclut que la position prise par l’agnosticisme se contredit elle-même,

A. Arnold. L’unification de la science. — Court article d’une couleur hégélienne très marquée.