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de seconde, au moins, après la fin de l’excitation, qu’est survenue la réaction cérébrale dont le début est en A.

On voit donc que la secousse ganglio-musculaire est très prolongée, comparativement à la secousse musculaire simple. Il faut insister sur ce fait, qui est fondamental dans l’étude de la physiologie générale des centres nerveux.

En effet, si une excitation détermine une réaction prolongée, il s’ensuit que, même deux ou trois secondes après la première excitation, par suite du retentissement prolongé de cette excitation, la seconde excitation trouvera un organe dont l’éxcitabilité est tout


fig.  4 — Mouvements reflexes.
Même dispositif que dans l’expérience précédente. — La moelle de la grenouille a té coupée à la région dorsale. — Les secousses sont régulières, répondant en 1 à la clôture, en 2 à la rupture du courant. — Par suite de l’augmentation de tonicité de la moelle, la ligne de repos du muscle est graduellement de plus en plus élevée.


autre qu’au début. De là les effets de l’addition latente. Même lorsque les courants électriques sont rythmés à 1 par seconde, ils peuvent encore accumuler leurs effets.

À vrai dire, ces lois sont identiques à celles de l’irritabilité musculaire. Il n’y a, à cet égard, entre les muscles et les centres nerveux, qu’une différence de degré. Mais, comme la vibration musculaire est beaucoup moins prolongée que la vibration ganglionnaire, il faut un rythme plus fréquent pour l’addition latente dans le muscle que pour l’addition latente dans les centres nerveux.

La figure suivante (fig. 5) vous montrera ces effets de l’addition