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CH. RICHET. — l’irritabilité cérébrale

-musculaire, après la contraction, pendant longtemps, comme l’indique la courbe MA, le muscle reste à demi contracturé, ce qui ne s’observe pas si l’excitation est simplement musculaire ou nerveuse.

Voici d’ailleurs d’autres tracés qui indiquent le même phénomène. Il s’agit d’expériences faites sur des grenouilles.

Dans cette figure (fig. 3), la clôture et la rupture du courant de pile ont déterminé deux secousses inégales, marquées en Geten R. Après ces secousses, le muscle ne revient pas à la ligne de repos ; mais, longtemps après le début de la deuxième secousse, alors qu’il est en voie de relâchement, il se contracte de nouveau, donnant


fig. 3 — Excitabilité cérébrale.
Vitesse maximum du cylindre ; l’interruption du courant est marquée à la ligne inférieure (clôture et rupture). — La secousse C répond à la clôture ; la secousse R, à la rupture. — Eu A, réponse volontaire de l’animal. — La distance qui sépare le début de la secousse A du début de la secousse C mesure la durée de le réaction de l’action cérébrale volontaire.


une contraction secondaire, dont le début est en A. Cette contraction se prolonge pendant un temps très long, et elle est tout à fait distincte de la seconde secousse. Cette même expérience, faite après la section de la moelle au-dessous du bulbe ne donne plus que deux secousses simples, comme on peut le voir dans la figure 4. Ces secousses ne durent pas au delà de quelques dixièmes de seconde, Elles sont très régulières, et contrastent avec la secousse de la première expérience, où s’observe une réaction secondaire très nette.

L’analyse de ces figures nous prouvera aussi la lenteur considérable de la réaction des centres nerveux. C’est en effet un dixième