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PÈRIODIQUES.L’Encéphale.

Ch. S. W. Cobbold. Observations sur certaines illusions optiques de mouvement. L’auteur regarde la loi de M. S. Thompson comme suffisante pour expliquer un certain nombre de cas, mais comme insuffisante pour d’autres.


L’Encéphale, Journal des maladies mentales et nerveuses, sous la direction de MM. B. Ball et J. Luys No 9, juin 1881.

Des formes curables de l’aphasie ; de l’ataxie et de l’hémiplégie verbales, par M. J. Luys.

Contributions à l’étude anatomo-pathologique de l’idiotie, par M. J. Luys.

Du poids du cerveau et du cervelet chez les épileptiques, par M.  Bra.

Actions hypnogéniques, hyperexcitabililé musculaire hypnotique, hypnose unilatérale (suite et fin) ; revue générale, par M. Chambard.

Obnubilation passagère de la conscience des choses du monde extérieur, ayant duré plusieurs jours, chez un homme adulte continuant à vivre de la vie commune, par M. J. Luys.


Archives de physiologie normale et pathologique. Septembre 1881.

Dr E. Guey. Essai critique sur les conditions physiologiques de la pensée (état du pouls carotidien pendant le travail intellectuel). — L’auteur, après avoir rappelé les recherches de Schiff, Lombart, Broca, P. Bert sur l’échauffement des centres nerveux, expose les conditions dans lesquelles il a fait ses expériences, leur dispositif et les résultats auxquels il est parvenu et qu’il résume ainsi : il y a pendant le travail intellectuel :

1o Augmentation du nombre des battements du cœur, qui paraît être en raison directe de l’intensité de l’attention ;

2o Dilatation de l’artère carotide et dicrotisme plus marqué du pouls carotidien ; les phénomènes inverses à l’artère radiale ;

3o Ces caractères sont d’autant plus marqués que l’attention est plus orte ;

4o Ils persistent un certain temps après que l’activité cérébrale a cessé ;

5o Ces modifications ne dépendent de changements ni de l’activité cardiaque, ni de la respiration ;

6o Elles tiennent à une influence vaso-motrice.

Quant à la cause de ces phénomènes, il admet « qu’au moment du travail intellectuel les capillaires qui entourent les cellules nerveuses se relâchent et que réflexivement les cellules nerveuses réagissent sur les rameaux d’origine des vaso-moteurs, » Tout travail intellectuel dépend de la circulation du sang ; mais à son tour il réagit sur elle. Mais c’est un ensemble de mouvements qui constituent cette fonction : la pensée se traduit donc objectivement par un mouvement.