Page:Ribot - Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome 12.djvu/558

Cette page n’a pas encore été corrigée


REVUE DES PÉRIODIQUES


BRAIN : A JOURNAL OF NEUROLOGY.
Nos X-XIV, 1880-1881.

William Ireland. Notes sur les gauchers.

De Watteville. La physiologie et la pathologie de l’écriture. — Notice critique sur un travail d’Erlenmeyer,.

David Ferrier : Heidenhain et le magnétisme animal.

Obersteiner. L’allochirie. — Sous ce nom, on doit entendre la confusion des deux côtés du corps. Il s’agit de cet état pathologique en somme assez fréquent où un individu rapporte aux membres du côté droit, par exemple, les impressions faites sur le côté gauche, et vice versa. L’explication de cette anomalie sensorielle est difficile à donner, et l’anatomie pathologique, qu’il s’agisse de myélite transverse ou d’ataxie locomotrice, ne nous a rien appris. Il existe toutefois des phénomènes comparables, qui indiquent une relation intime entre les régions symétriques des deux côtés. Ainsi il existe des mouvements associés, surtout chez les paralytiques. Chez les hystériques, les régions correspondantes sont souvent antagonistes ; un côté est anesthésique, tandis que l’autre’est hypéresthésié : ailleurs une anesthésie locale produite par la pulvérisation de l’éther entraine une anesthésie locale sur la partie correspondante de l’autre moitié du corps.

Silvanus P. Thompson. Les illusions optiques de mouvement.

Après avoir cité quelques faits d’illusion optique de mouvement, certaines illusions données par les trains en marche, par la chute d’une cascade, par la vue d’une série de cercles concentriques alternativement blancs et noirs, etc., l’auteur en donne la raison dans cette loi, appuyée sur le fait physique de la fatigue de la rétine et sur le fait psychologique de l’association des contrastes : « La rétine cesse de percevoir comme mouvement une succession rapide d’images qui se répètent assez longtemps pour produire de la fatigue, et sur une partie de la rétine ainsi affectée l’image d’un corps qui n’est pas en mouvement paraît, en vertu du contraste, se mouvoir dans une direction complémentaire. »