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PÈRIODIQUES.Mind, a quarterly review.

Outre ces quatre articles originaux, le numéro contient plusieurs comptes rendus, parmi lesquels nous signalerons B. Pérez, L’éducation dès le berceau par M. F. Pollock.

THE PLATONIST

Cette revue, dont nous avons publié le programme dans notre numéro de janvier dernier, paraît régulièrement tous les mois à Saint-Louis (Missouri). Exclusivement consacrée à « la philosophie platonicienne dans toutes ses phases », elle ne contient guère que des traductions et réimpressions.

Dans les trois numéros qui nous sont parvenus jusqu’ici, nous signalerons, outre des Pearls of Winsdom, aphorismes empruntés pour la plupart à des sources platoniciennes, les articles suivants :

Sur les intelligibles (traduit de Plotin). — Vie de Platon. — Démonstration platonicienne de l’immortalité de l’âme (réimpression de Th. Taylor). — Introduction générale à la philosophie de Platon (idem). — Le Phèdre. — Jamblique : Traité des Mystères (trad.) — Commentaire de Proclus sur le Premier Alcibiade. — L’utilité des sciences métaphysiques et mathématiques (Taylor).

Articles originaux. Le spectateur des Mystères (A. Wilder). — L’école de philosophie de Concord. — Un glossaire platonicien.

THE PRINCETON REVIEW

La Princeton Review (New-York) de janvier 1881 contient un article du Professeur S. Porter, du collège national des sourds-muets à Washington, avec ce titre La pensée est-elle possible sans langage ? cas d’un sourd muet.

L’auteur rappelle d’abord qu’en 1838 et 1856 on posa aux élèves de l’institution des sourds-muets de New-York la question suivante : Avant d’être instruits, aviez-vous jamais réfléchi sur l’origine du monde et de ses habitants ? Sauf une fille de quinze ans, qui répondit : « J’essayais de penser, sans le pouvoir ; » et une autre : « Il m’est impossible de dire si je l’ai essayé ou non ; » tous, sans exception, donnèrent une réponse décidément négative.

Le cas qui fait le sujet de cet article est dû à M. Ballard, professeur à l’institution des sourds-muets de Washington. Voici le résumé de ce qu’il dit relativement à ses premières années, antérieures à son éducation :

« J’ai perdu l’ouïe à l’âge de dix-sept mois. Je fus élevé durement, surtout par ma mère. À titre de compensation, mon père m’emmenait avec lui dans ses courses, plus souvent que mes frères. Je me souviens que, durant ces courses, le spectacle de la nature animée et inanimée me causait un vif plaisir, et que j’en vins à me poser la question de l’origine des choses. Je ne me rappelle pas ce qui, pour la première fois, me suggéra cette question. Auparavant, j’avais acquis les idées de descendance des enfants aux parents, de propagation des animaux, de production des plantes par graines. Cette connaissance me vint vers