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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Rivista di fillosofla scientifica.

Gennaio-Maggio 1889

E. Morselli. L’évolution monistique dans la connaissance et dans la réalité. — Aucune doctrine scientifique n’a exercé sur l’ensemble du savoir une action aussi efficace. L’auteur le démontre par un rapide aperçu de son influence, premièrement dans le système analytique du savoir (sciences formelles, sciences de la nature, sciences de l’esprit) et dans le système synthétique du savoir (philosophie). Quelques mots sur cette dernière partie. Relativement à la théorie de la connaissance, la connaissance humaine n’est plus considérée seulement dans son développement. La gnoséologie étudie les rapports entre les phénomènes de conscience, et ces rapports sont l’image pure et simple de ce qui advient dans le réel. Relativement à la théorie des principes, le choix est désormais forcé entre Évolution ou Création ou Émanation. Or les deux dernières conceptions appartiennent à un stade antérieur de la connaissance humaine. L’évolution reste donc maîtresse de ce champ scientifique. Reste le problème des problèmes : l’essence, le pourquoi intime du processus évolutif. Ici, l’évolution est nécessité, non fin. Le point de vue mécanique est le seul que la conception monistique puisse logiquement admettre.

R. Ardigo. L’effort associatif et la dynamique mentale. — La dynamique mentale se réduit toute, sans exception, à un phénomène associatif, opéré avec le concours de l’effort volontaire, ou spontané ou réfléchi, ou forcé physiologiquement par des organes collatéraux même en dehors du cerveau, ou par des persistances morbides ou accidentelles dans le cerveau. La dynamique mentale ne s’explique qu’en tenant compte de l’organisme. Elle n’est qu’un cas de la dynamique physiologique générale. La raison du fait, dit de l’association des idées, n’est véritablement que celle de la propriété physiologique du tissu nerveux, qui fait que l’activité d’un point de ce dernier se réfléchit sur d’autres points, déterminant leurs fonctions.

A. de Bella. La fin ultime de l’homme. — Tout est nécessité, de l’idéoplasme à l’œuf qui contient l’individu. Toute personne est telle que l’a créée le plasma, que l’a formée le milieu. Au pur mécanisme d’actions externes et internes, à l’excitabilité pure et à l’instinct animal,