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A. BINET.sur les mouvements volontaires

Du reste on peut dire que les longueurs des deux courbes ne sont pas comparables, car du côté sensible le sujet éprouve une sensation de fatigue qui manque à peu près totalement du côté anesthésique.

La seule investigation qui ait été faite sur ce point, à notre connaissance, est celle de MM. Guicciardi et Pettrazzani[1] ; dans une des observations et des expériences très intéressantes faites sur un

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sujet hystérique, ils ont constaté que la durée de la contraction était, pour la main anesthésique, de 22 secondes, et pour la main sensible, de 23 secondes. Le rapport entre ces deux longueurs est loin d’être celui des forces dynamométriques des deux mains. L’observation des deux physiologistes italiens rentre donc dans la règle que nous venons d’établir.

Chez P. S., qui nous sert de type de description, la courbe de la main anesthésique est, en moyenne, trois fois plus longue que la courbe de la main sensible ; chez Demang…, la courbe de la main

  1. Revista di freniatria, 1888, fasc. II