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DE LA L’ÉNERGIE ET LA VITESSE

DES

MOUVEMENTS VOLONTAIRES


Une multitude d’expériences inconscientes nous ont habitué à reconnaître plus ou moins précisément un rapport entre l’énergie et la rapidité des mouvements volontaires. Mais la démonstration de ce rapport n’est pas sans difficulté. Dans un livre très récent de psychologie où la physiologie amusante tient une place importante, je relève entre autres procédés expérimentaux, le suivant : « Donnons à un commissionnaire une plus lourde malle à porter sur son épaule, il accélérera sa marche[1]. » Les résultats fort différents de cette épreuve montreraient qu’elle n’est pas péremptoire et qu’une nouvelle étude du fait peut être justifiée.

J’avais déjà relevé l’existence de modifications du temps de réaction sous l’influence des excitations périphériques coïncidant avec des modifications de l’énergie des mouvements volontaires[2] ; mais j’ai récemment repris ces recherches sur différentes catégories de sujets.

I

L’énergie et la vitesse des mouvements volontaires chez les hystériques.

Les observations de Briquet et de Burcq ont montré depuis longtemps qu’il existe du côté de l’hémianesthésie chez les hystériques une diminution notable de la force musculaire ; cette diminution est telle dans certains cas et dans certaines conditions que la pression dynamométrique est à peu près nulle.

  1. Souriau, Esthétique du mouvement. 1889, p. 35.
  2. Sensation et mouvement (Bibl. de phil. contemp.), 1883. p. 120.