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nous contentons d’employer l’espace ordinaire avec de nouvelles lois de variation.

Adamson. Riehl et le criticisme philosophique. — Très long article consacré à une étude détaillée de l’ouvrage de Riehl, Der philosophische Kriticismus, que l’auteur considère comme le meilleur travail qui existe pour l’exposition et la compréhension de la philosophie de Kant.

Bain. Sur le sentiment d’indifférence. — Il répond dans une courte note aux objections qui lui ont été faites et soutient qu’il y a certains états d’excitation neutre qui peuvent être considérés comme le type du sentiment d’indifférence.

Denovan. Le problème de la philosophie d’après Swedenberg. — Court exposé de la doctrine du théosophe suédois. L’auteur fait remarquer que sa phraséologie et sa prolixité ont conspiré contre lui ; mais un système qui a intéressé Kant, Schelling, Coleridge et Emerson ne peut être sans quelque valeur intrinsèque.

Maudsley. Le cerveau double. — Avons-nous deux cerveaux comme nous avons deux yeux, deux poumons, deux reins ? La ressemblance morphologique, ce fait qu’on peut penser et sentir avec un seul hémisphère, enfin les diverses expériences faites sur les animaux et l’homme montrent que chaque moitié a ses fonctions. Il y a des mouvements qu’un hémisphère peut régler et non l’autre (écrire, parler). Les fonctions des hémisphères sont : 1o simples, quand l’un remplace l’autre ; 2o conjointes et correspondantes quand les deux hémisphères par une même série de mouvements tendent au même but ; 3o conjointes et différentes, quand ils tendent au même but par des mouvements différents. Comment agissent les deux hémisphères dans l’acte de penser ? Trois hypothèses : que la conscience existe à un moment dans l’un, au moment suivant dans l’autre ; que les deux hémisphères agissent ensemble par une sorte de sympathie ; que chacun agit différemment au même moment. L’auteur rejette cette dernière hypothèse. Les deux hémisphères ne peuvent agir, comme les deux mains, que par suite d’éducation. Lorsqu’un hémisphère est détruit, n’y a-t-il pas affaiblissement de facultés intellectuelles ? Les observations sur ce point ne lui paraissent pas suffisamment exactes pour conclure. L’unité de la vie intellectuelle repose sur celle de la vie affective qui repose elle-même sur celle de la vie organique. La manie et la mélancolie, considérées comme les deux types du trouble mental, montrent combien le moi dépend de l’excès ou du défaut dans la vie organique. Les cas de dédoublement paraissent aussi dépendre d’une activité inconsistante des hémisphères.

Mackeen Cattell. Recherches expérimentales sur l’association mentale. — Elles sont fort analogues à celles qui ont été déjà faites dans le laboratoire de Wundt et analysées ici (t.  XXIV, p. 206 et 466). Le temps nécessaire pour l’association paraît être en moyenne de 1/2 seconde. Il est plus long, quand le nom donné (auquel le sujet doit en