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revue des périodiques

entrant, pour la question de l’existence de Dieu, dans le champ clos où luttent la raison et la croyance, en tirant essentiellement ses preuves du principe de causalité ; 3o qu’à la question que se pose tout système philosophique : Que pouvons-nous savoir ? » et qui suppose cette seconde question manifestement contradictoire : « Pouvons-nous connaître comme objet ce que nous ne pouvons connaître ? » il n’y a qu’une réponse : c’est que notre conscience est limitée en soi, qu’il y a par conséquent des objets dont il n’y a pas de science, mais dont on a connaissance par la révélation.

Philippi analyse les Maladies de la volonté de M. Ribot et conclut que, si les résultats obtenus par l’auteur lui laissent quelque hésitation et quelque doute, il lui sait gré d’avoir pénétré si courageusement dans un domaine obscur de la pyschologie et d’avoir montré, d’une façon si lumineuse, combien les recherches de la pathologie psychique sont fécondes pour la connaissance de la vie normale de l’âme.

F. P.

Vierteljahrsschrift für wissenschaftliche Philosophie.

(VII Jahrg. Heft 4 ; VIII Jahrg. h. 1, 2, 3, 4.)

Schuppe W. Les normes de la pensée.

R. de Schubert-Soldern. La connaissance a priori et a posteriori et son rapport au problème de causalité. — La seule réponse possible à la question de savoir s’il y a une connaissance a priori, une connaissance a posteriori, ou si toutes les deux existent, c’est qu’aucune des deux n’existe ou que toutes les deux existent, mais dans un sens différent. Dans le sens où quelque chose de nécessaire pourrait être constitué au-dessus des faits avant que soient donnés des faits semblables, il n’y a pas d’a priori. Dans le sens où devraient inductivement se former tout d’abord, en quelque sorte, une connaissance nécessaire et une attente d’un avenir devant nécessairement se produire, il n’y a pas d’a posteriori. Au contraire tout est a priori en tant qu’on pense toujours, ce semble, par des rapports nécessaires, en tant que l’avenir ne peut être créé que d’après le passé et que toute notre connaissance va sur l’avenir. Mais tout est a posteriori, en tant que c’est seulement l’avenir qui peut déterminer si notre connaissance du passé était une connaissance sur laquelle nous pouvions nous appuyer avec raison pour déterminer l’avance le futur.

G. Heymans. Imputation et rémunération, recherche psycho-logico-morale. — Heymans consacre à cette question cinq articles dans lesquels les faits sont bien choisis et analysés avec soin, la discussion serrée et bien conduite. Voici comment il termine : il était bon, dit-il, d’apprendre à connaître, d’après leur essence la plus intime, les deux supports