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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Philosophische Monatshefte.

(Vol. XXI, p. 1, 2 et 3, 4 et 5, 6 et 7, 8, 9 et 10).

G. Hartung. Hartmann et Lotze, étude métaphysique. — Hartung défend la métaphysique contre ceux qui, depuis que Lotze a proclamé la métaphysique une poésie réfléchie (Gedankendichtung), affirment qu’il est tout à fait indigne de la science de s’occuper de fantaisies.

E. Pfleiderer. Encore Leibniz et Geulincx. — Pfleiderer modifie en quelques points les conclusions qu’il a précédemment données sur les rapports de Geulinex et de Leibniz, spécialement en ce qui concerne la célèbre comparaison des horloges, en examinant les plus importantes éditions de l’Éthique de Geulincx, celles de 1665, de 1675, de 1683, de 1691, de 1696 et de 1709. Il croit que celui à qui l’hypothèse de Zeller paraît historiquement tout à fait correcte et qui s’en contente, pour l’explication de la question si difficile à résoudre de ces rapports, n’a pas à chercher autre chose, mais que celui qui la trouve trop subtile (fein) ou offrant encore quelque difficulté, pourra la remplacer par celle qu’il a lui-même émise.

Koppelmann. La théorie kantienne du jugement analytique. — On a trouvé que la division des jugements en analytiques et en synthétiques n’est pas aussi claire que le pensait Kant, que cette division n’est pas aussi importante (Paulsen, par exemple) qu’il le croyait. Persuadé que le jugement analytique forme le point de départ de la distinction et que, sans une intelligence exacte de la doctrine kantienne du jugement analytique, on ne peut ni apprécier le sens de cette division des jugements ni en comprendre l’importance pour le système kantien, Koppelmann a fait porter ses recherches sur le jugement analytique, en essayant de distinguer les divers points de vue, indiqués chez Kant, de son origine, de son importance pour la pensée, etc.

Il examine d’abord les trois définitions du jugement analytique qu’a données Kant (Critique, Prolegomènes, Logique). Tout en montrant que la manière dont Kant s’est exprimé a pu donner lieu à des interprétations différentes, il pense, en s’appuyant sur de nombreux textes, que les jugements analytiques sont toujours généraux chez Kant et que les jugements individuels sont toujours synthétiques. D’une façon