Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome XXVII, 1889.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
250
revue philosophique

Voici, en attendant, les conclusions qui se dégagent, selon nous, de la présente analyse :

Si le phénomène n’est que par l’être, l’être, loin d’être une chimère, est la réalité même.

Être et action sont synonymes, synonymes aussi phénomène et inertie.

L’être, ou ce qui agit de soi, est absolument, car il possède une existence concentrée en elle-même et autonome.

Au contraire, faute de s’appartenir, le phénomène est relatif.

Ces définitions admises, une remarque s’impose, d’une importance capitale.

L’être est en rapport avec la pensée qui l’affirme, et qui l’affirme comme être et comme absolu.

Quelque chose entre donc dans la pensée qui n’est ni phénoménal ni relatif.

S’il en est ainsi, la loi de connaissance relative n’est pas une règle universelle et sans exception.

Et s’il existe une exception, il suffit de savoir quand et à quelle condition elle a lieu pour qu’une orientation devienne possible et qu’une méthode apparaisse aussitôt comme concevable dans les problèmes du réel.

F. Evellin.