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Ed. Zeller. Sur Aristippe. — Zeller avait pensé que les passages de Platon, 53, C. et 51 C., sur l’essence du plaisir, s’appliquent à Aristippe ; Georgii, à cause du mot κομοψοὶ, les rapporte à un Mégarique. Reinhart et Köstlin ont suivi Georgii, tandis que Peipers est disposé à voir dans ce texte une allusion à des doctrines démocritéennes. Zeller, après un nouvel examen des textes, ne croit pas qu’il faille songer à un adversaire de l’hédonisme et il cite deux passages d’Aristote, Eth. Nicom., VII, 12, 1152, b 12 et VII, 13, 1153, a 13, qui l’autorisent à attribuer à Aristippe les doctrines mentionnées par Platon.

P. Natorp. Sur la Métaphysique d’Aristote, Κ, 1-8, 1065, a 26. — Avec Rose, Spengel, Christ, Ueberweg, contre Brandis, Bonitz, Schwegler, Zeller, Ravaisson, P. Natorp soutient que la seconde moitié du livre Κ n’est pas une compilation faite par Aristote d’après la Physique ; de plus il affirme que la première est une interpolation, qu’un ancien péripatéticien l’a composée en rédigeant librement (freie Bearbeitung) les livres B Γ E.

G. Heylbut. Sur la morale de Theophraste. — D’après différents passages d’Alexandre d’Aphrodise (de Anima, 156, 25), des scolies à la Morale (manuscrit de Vienne, p. 126), des Magna moralia (A, 34, p. 1198, b 9-20), etc., Heylbut établit que Théophraste, comme Aristote, réserve pour Dieu le bonheur parfait que les Stoiciens attribuent au sage, que pour lui la φρόνησις est la servante de la σοφία.

Paul Wendland. Sur le περὶ θεῶν de Posidonius. — Examinant le Pseudo-Plutarque., I, 6, Clément d’Alexandrie, Protr., §  26, Cicéron, N. D., II, 49 sqq., etc., Wendland croit pouvoir affirmer que les trois écrivains ont utilisé le π. θεῶν de Posidonius pour leurs expositions de la théologie stoïcienne.

Gerhardt. Leibnitz et le concept du mouvement. — Gerhardt analyse un écrit inédit de Leibnitz, composé sur le vaisseau qui le transportait d’Angleterre en Hollande, en octobre 1676, et ayant pour titre Pacidius Philalethi. C’est un dialogue dont les personnages sont Théophile, Charinus, Gallutius et Pacidius (Leibnitz) ; Charinus résume ainsi la discussion :

« Quicquid movetur, mutat locum, sive mutatur quoad locum. Quicquid mutatur, id duobus momentis sibi proximis in duobus est statibus oppositis. Quicquid continue mutatur, ejus cuilibet momento existendi in statu uno succedit momentum existendi in statu opposito. Itaque speciatim : Si aliquod corpus continue movetur, ejus cuilibet momento existendi in puncto spatii uno, succedit momentum ex existendi in puncto spatii alio. Hæc duo spatii puncta vel sibi sunt immediata, vel mediata. Si immediata, sequitur lineam componi ex punctis, tota enim linea transmittitur hoc transitu a puncto ad aliud punctum immediatum. Lineam autem componi ex punctis est absurdum. Si