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ANALYSES.antal. Die hollændische Philosophie.

qu’il a adopté un spinozisme empirique, et de Betz, qu’il professe un empirisme spinoziste.

L’école théiste de Fichte et de Ulrici a trouvé des suivants parmi les théologiens, Doedes, par exemple. Quelques écrits sur l’origine de la religion seraient encore à signaler. Le spiritisme, puisqu’il faut en parler, a enfin ses littérateurs, tels que Rose, Rika, Roorda van Eijsinga, etc.

Spinoza, Hemsterhuis, Opzoomer, ces trois noms nous donnent, en us don somme, toute l’histoire de la philosophie hollandaise durant trois siècles. Au dogmatisme de Spinoza succéda l’éclectisme critique de Hemsterhuis ; à cet éclectisme, l’empirisme critique d’Opzoomer. Nous souhaitons que les nouveaux venus s’adonnent à des recherches vraiment originales, sans avoir trop grand souci de la qualification qui pourra leur convenir. L’étude solide et ferme de M. G. v. A. nous prouve assez que la philosophie n’est pas morte en Hollande, si elle y est délaissée. La mauvaise loi de 1876, que l’auteur accuse justement, ne la tuera point dans ce pays, tant qu’elle y sera féconde et intéressante.

Lucien Arréat.