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ANALYSES ET COMPTES RENDUS


Chaignet. Histoire de la psychologie des grecs. Paris, Hachette, 1887 (xxii-426).

Le savant Recteur de l’Académie de Poitiers poursuit le cours de ses études sur la philosophie grecque. Après ses ouvrages sur la psychologie de Platon, la vie de Socrate, la vie et les écrits de Platon, Pythagore et la philosophie pythagoricienne, après son essai sur la psychologie d’Aristote, voici un nouveau volume sur la psychologie des Grecs. Ce volume contient deux parties distinctes : la première expose la psychologie des philosophes qui ont précédé Aristote ; la seconde commence l’histoire des théories psychologiques de ceux qui l’ont suivi. « Par l’influence considérable qu’elle a exercée et qui est loin d’être épuisée, la psychologie d’Aristote a dû être l’objet d’un ouvrage spécial qui peut être considéré, nous dit l’auteur, comme le centre autour duquel s’ordonnent les deux parties de celui que je publie aujourd’hui, et le point de départ de ceux qui le compléteront, si le temps et mes forces me permettent de continuer cet effort[1]. »

À voir la liste de ses ouvrages, il semble que M. Chaignet les a entrepris au gré des circonstances plutôt que d’après un plan d’ensemble, et il en résulte qu’il faudrait, pour en retirer le plus grand profit, les prendre, les laisser et les reprendre, suivant que l’exigerait l’ordre des temps et des idées. On commencerait par les premiers chapitres du livre qui vient de paraître ; on prendrait ensuite son étude sur Pythagore et la philosophie pythagoricienne, on reviendrait à la psychologie des Grecs, pour la laisser encore quand on en serait aux chapitres qui traitent de Socrate et de Platon, puisqu’il a consacré des volumes spéciaux à ces deux philosophes. On lirait ensuite l’essai sur la psychologie d’Aristote, et l’on terminerait, provisoirement du moins, cette étude de la philosophie ancienne par les derniers chapitres de la psychologie des Grecs. C’est là, sans doute, une critique excessive, car ces divers ouvrages se suffisent, en somme ; mais on ne peut s’empêcher de regretter que ces recherches si consciencieuses et toute cette érudition n’aient pas servi à fonder une œuvre mieux ordonnée. L’auteur

  1. Préf., p. xxi.