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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Mind.

1888. July. October.

Stout. La Psychologie de Herbart. — Exposé très complet et très clair de la psychologie herbartienne, d’après ses deux principaux ouvrages sur ce sujet.

Shand. Espace et Temps. — Cet article fait suite à un autre qui avait pour but d’établir que les formes fondamentales de la connaissance dépassent l’unité de la conscience. L’auteur se rattache, dans son exposition, aux théories allemandes, particulièrement à celle de Lotze.

Bosanquet. Importance philosophique d’une vraie théorie de l’identité. — Il n’y a qu’une seule question qui sépare les penseurs anglais des idéalistes allemands : c’est la loi logique d’identité. Elle est susceptible de plusieurs interprétations qui se réduisent à ces deux extrêmes : admettre que, dans tout jugement, il doit y avoir quelque identité ou connexion positive entre le sujet et le prédicat ; ou bien prendre la formule A est A comme le type le plus complet de l’identité dont le jugement ordinaire n’est qu’une forme incomplète. Une partie de l’article est consacrée à critiquer la philosophie anglaise au profit de la philosophie allemande et notamment à montrer le gain que l’hégélianisme a constitué pour la logique.

Bradley. Réalité et pensée. — Article de métaphysique pour établir qu’il est erroné de penser que, si la réalité est quelque chose de plus que la pensée, la pensée est absolument incapable de le dire.

F. Winterton. Le néo-scolasticisme. — La résurrection de la scolastique dans l’Église catholique soulève de nos jours beaucoup de débats : Pour les uns, elle est un « vampire », pour les autres, un « phénix ». Pour l’auteur, c’est plutôt un paralytique invalide, pris d’une attaque d’énergie convulsive. Le premier retour à la scolastique est dû à Dmowski, jésuite né en 1799, professeur au Collège romain et auteur des Institutiones philosophicæ. Il peut être considéré comme le fondateur du néo-scolasticisme. Après lui, Balmès dans sa Philosophie fondamentale, puis viennent les encouragements en ce sens de Pie IX et surtout de Léon XIII. L’auteur discute quelques-unes des critiques adressées à la scolastique, qu’il ne croit pas très fondées. On lui reproche l’abus de l’autorité ; mais l’autorité n’est jamais donnée que comme directrice ; d’ailleurs elle est plutôt dans la forme que dans le fond : la plupart des docteurs scolastiques étaient des prêtres et des moines, habitués dans leurs sermons à prendre un ton d’autorité. Le reproche de