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dans plusieurs couches de législation et de coutumes mortes sans lesquelles ce que nous sentons généralement comme devoir ne serait senti comme tel par personne. Il n’en est pas moins certain que la nature de l’homme le prédestinait à la vie sociale et au sentiment de certains devoirs ou de certains droits imposés par chacune des phases de l’évolution sociale ; c’est la violation de ces droits ou de ces devoirs anciens et consolidés qui doit seule donner lieu aux poursuites criminelles, la violation des droits ou des devoirs artificiels ou superficiels, non sentis directement, non naturels si l’on veut, donnant ou devant donner ouverture à de simples procès civils. Ce sera toute ma réponse à la très bienveillante critique qui m’est adressée par M. Beaussire (p. 125) au sujet de ma définition du délit, incomplète parce qu’elle était incidente.

G. Tarde.