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tion de la vie individuelle et collective. Ainsi la loi éthique est le développement d’une loi cosmique.

Telle est la philosophie, produit et couronnement des sciences, lumière et règle de la vie, que M. Angiulli voudrait voir pénétrer dans le cœur de la société, et, avec les tempéraments nécessaires, dans toutes les sphères de l’éducation commune. Je laisse à mes lecteurs le plaisir de chercher dans le livre de l’éminent professeur la solution de tous les problèmes relatifs à cette éducation scientifique. Il me suffit de dire qu’il les traite avec sa compétence habituelle.

Il me suffira aussi de quelques mots pour conclure. Après avoir lu ce livre, que tous les philosophes doivent méditer, j’avoue que, s’il me restait encore quelques préventions contre la métaphysique, même dite scientifique, elles seraient fortement atténuées. Grâce à M. Angiulli, je répète avec plus d’assurance que jamais : « Non ignoramus, non ignorabimus. » C’en est fait, décidément, de la philosophie apriorique et dualiste. La philosophie de l’expérience est seule possible, et déjà il semble qu’elle le prouve en existant.

Bernard Perez.