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revue des périodiques

ne peut appliquer la loi psychophysique d’après laquelle à des différences relatives d’excitation correspondent des différences absolues de sensation, la sensibilité différentielle relative restant constante. Au contraire, les seuls différentiels, dans l’intervalle sus-désigné, se rapprochent de la valeur moyenne de 0,2 vibration ».

J. Merkel. Sur le rapport entre l’excitation et la sensation (1re partie). Recherches consacrées à la lumière exclusivement et que l’auteur se propose d’étendre aux autres sensations. Voici les principaux résultats. La méthode de la différence simplement perceptible montre que la loi de Weber n’est pas valable dans l’intervalle des excitations 0,5−64 ; qu’elle est valable dans l’intervalle de 61 à 4096 : en d’autres termes, la sensibilité différentielle relative croît de l’excitation 0,5 jusqu’à 64 et reste ensuite remarquablement constante jusqu’à l’excitation 4096. Par la méthode de la double excitation (contraste) il a constaté qu’une excitation qui, d’après la sensation, paraissait au moins le double de la première, était, objectivement, moindre que le double. La méthode des gradations moyennes donne une valeur qui se rapproche plus de la moyenne arithmétique que de la moyenne géométrique. Pour les excitations faibles, l’écart de la moyenne arithmétique est plus important que pour les excitations fortes.

W. Reichardt. La théorie de Kant sur les jugements synthétiques a priori et leur importance pour les mathématiques.

Wundt. Sur la division des sciences. — Exposé historique sommaire des essais de classification : Bacon, d’Alembert, dans le « Discours préliminaire de l’Encyclopédie », Dugald Stewart. Influence des classifications naturelles de Jussieu, Candolle ; Bentham, Ampère, A. Comte, Herbert Spencer. D’après son point de vue, Wundt divise le système scientifique général en deux grandes catégories : Sciences particulières ; Philosophie. Il passe ensuite aux divisions. I. Le système des sciences particulières se divise d’abord en deux grands groupes : 1o sciences formelles (mathématiques dont il donne la classification détaillée) ; 2o sciences réelles, qui se subdivisent en deux sections : Sciences de la nature ; Sciences de l’esprit. Nous donnons seulement une partie de la subdivision de ces dernières : Théorie des phénomènes de l’esprit (psychologie sous ses diverses formes) ; Sciences des produits de l’esprit (philologie, sciences sociales) ; Science du développement des produits de l’esprit (histoire sous ses diverses formes). — II. Le deuxième système général comprend la philosophie avec les subdivisions suivantes : 1o Théorie de la connaissance (formelle, réelle) ; 2o Théorie des principes ; sous sa forme générale (métaphysique) ; sous ses formes particulières (philosophie de la nature, philosophie de l’esprit).

H. Leitzmann. Sur les phénomènes de perturbation dans l’enregistrement astronomique. — L’auteur insiste sur le rôle de l’attention, qui est une fonction intermittente et périodique de la conscience. Dans ses expériences, on trouve une onde positive et négative, qui, réunies,