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tant. L’état de surprise ne paraît pas devoir être invoqué dans le cas présent. Certaines sensations répétées de la vue et de l’ouïe peuvent être éliminées de la discussion, parce que le sentiment s’y présente comme un élément évanescent. L’auteur croit, en définitive, que tout sentiment a une couleur plus ou moins faible d’agrément ou de désagrément. Il ne se propose pas de discuter si l’excitation est une espèce de sentiment.

M. Mason traite la même question et conclut « que le sentiment, en tout temps, consiste en plaisir et en peine, est à la fois plaisir et peine, et qu’en tant que ni l’un ni l’autre ne prédomine est un état neutre ».


The American Journal of psychology.

1888. February-May.

Donaldson. Rapport de la neurologie à la psychologie. — L’anatomie doit toujours être considérée comme étant la base la plus solide, surtout la grosse anatomie ; elle doit servir de règle et de critérium pour mesurer les résultats physiologiques. Si on laisse de côté ce qui concerne les localisations, le problème est de déterminer les caractéristiques de la cellule elle-même, quelle différence existe entre tel groupe de cellules et telles autres dévolues à des fonctions différentes. Quelques recherches ont été faites récemment dans cette direction. Steiner (d’Heidelberg), en 1885, a étudié très sérieusement le cerveau de la grenouille et des poissons. Chez les poissons osseux, le contrôle volontaire est situé dans une partie du cerveau autre que les hémisphères ; l’animal est principalement réflexe avec un grain du contrôle volontaire : il y a donc un changement marqué dans la valeur physiologique des différentes parties. Les dégénérescences secondaires qui résultent des lésions ou extirpations du cerveau sont mal connues, malgré les travaux de Gudden et Flechsig. Monakov a montré que chez les lapins, lorsqu’une portion de l’écorce est enlevée, il s’ensuit une atrophie d’une partie correspondante de la couche optique. Golgi a établi, contrairement aux opinions antérieurement admises, que le cylindre-axe a deux types différents : 1o il maintient son identité et se termine en fines branches latérales ; 2o il se divise très rapidement en branches et son identité se perd en un réseau. Dans la moelle, les cellules des cornes antérieures appartiennent au premier type ; celles des cordes postérieures, au second type.

Cowles. Idées fixes et persistantes. — Une longue observation d’un cas étudié par l’auteur, surtout du point de vue de la pathologie mentale.

Jastrow. Critique des méthodes psychophysiques. — Il expose les trois méthodes de Weber et Fechner et les soumet à des critiques dont voici le sommaire : La méthode des plus petites différences perceptibles ne donne