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ces dernières années par Sully et surtout Krapelin. L’auteur donne la classification proposée par ce dernier et l’adopte avec quelques légères moditfications. 1o Paramnésies simples, sont très fréquentes, surtout dans les rêves ; elles consistent en ce qu’une simple image apparaît comme une réminiscence ; 2o Paramnésies par identification : une expérience nouvelle apparaît comme ayant été déjà éprouvée, elle est très fréquente chez les aliénés. H. Jackson la signale comme un des prodromes de l’attaque épileptique. 3o Paramnésies suggérées ou par association. Dans ce cas, une impression actuelle suggère une illusion de la mémoire. — L’auteur passe en revue les diverses théories proposées pour expliquer les fausses réminiscences et n’en trouve aucune satisfaisante. Il termine en faisant remarquer l’importance médico-légale de ce phénomène et en espérant que des recherches ultérieures en feront mieux connaître la nature.

Dans un dernier article, les principales discussions contemporaines sur l’associationnisme sont passées en revue. L’auteur termine en exposant les recherches psychophysiques d’Ebbingham sur la mémoire, analysées dans la Revue, tome XIX, p. 687, et en indiquant un certain nombre de questions à élucider.

Ch. Edwards. Le Folk-lore des nègres des îles Bahama.

G. Ladd Franklin. Sur quelques caractéristiques de la logique symbolique. — L’œuvre principale de la logique symbolique, telle qu’elle a été comprise surtout par Boole, consiste dans cette idée féconde que les sujets et les prédicats ne sont pas nécessairement des touts indivisibles. Le syllogisme ordinaire est de peu d’utilité quand il y a plusieurs prémisses complexes ; la logique symbolique les prend toutes, puis procède par élimination et opère sur ce qui reste. L’emploi des signes qui effarouche tant de personnes, ne fait pas partie essentielle de cette nouvelle logique et M. Keynes a pu écrire un traité complet sur la matière, sans employer un seul signe. Il faut remarquer d’ailleurs que traiter un sujet par signes, c’est simplement faire usage d’un système d’abréviations. — D’après l’auteur, le caractère d’un système de logique étant absolument déterminé par le caractère de la copule choisie pour représenter ses propositions, il s’ensuit qu’il y a quatre systèmes de logique possible, essentiellement différents : 1o celui de Boole qui choisit la copule négative symétrique : aucun a n’est b, ou il n’y a pas de ab. ; 2o la logique de la copule affirmative non symétrique de Maccoll : tout a est b ; 3o la copule négative non symétrique : il n’y a que a qui soit b ; 4o la copule affirmative symétrique : tout est a ou b. Cette dernière forme, qui est adoptée par l’auteur, a été élaborée par M. Mitchell.