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revue des périodiques

sensiblement. La quarte est un intervalle qui est perçu par les deux observateurs avec moins de concordance que la quinte, mais plus que la tierce. Puis vient la tierce : toutefois le rang occupé pour l’un des sujets par la tierce majeure est dévolu pour l’autre à la sixte majeure. Autre désaccord pour l’un d’abord seconde, puis tierce mineure ; pour l’autre tierce mineure, puis seconde. Ils sont d’accord sur les trois derniers intervalles sixte mineure, septième mineure et septième majeure : ce dernier intervalle est le plus difficile à déterminer. — L’auteur rappelle la détermination de ses devanciers qui ne sont pas tout à fait conformes aux siennes, entre autres la thèse étrange de Delezenne qui place la quinte au premier rang (avant l’octave) ; et il croit pouvoir conclure de ses recherches (sauf quelques réserves de détail) que la sensibilité perceptive est plus grande pour la diminution d’un intervalle que pour son augmentation.

G. Martius. Sur la grandeur apparente des objets et son rapport avec la grandeur des images rétiniennes. — Nous avons des objets, à leurs divers degrés d’éloignement, des représentations de grandeur déterminées et comparables. Notre jugement sur l’égalité et l’inégalité des grandeurs comparées a une détermination subjective presque aussi sûre que nos jugements sur l’intensité des sensations. À la même grandeur d’image rétinienne correspondent des grandeurs différentes d’images de l’espace qui augmentent avec l’éloignement. La même image rétinienne vue à différentes distances (projetée à différentes distances) correspond à des images d’espace de différentes grandeurs et l’accroissement est à peu près proportionnel à l’éloignement.

Leumann. L’activité psychique dans son rapport avec la circulation et la respiration.

W. Brix. Le concept mathématique de nombre et les formes de son développement : recherches logiques (1er art.). — La première partie est consacrée au développement historique de l’idée de nombre dans lequel l’auteur distingue trois périodes : le nombre est conçu comme ayant un caractère essentiellement concret (les premières civilisations) ; il est conçu comme ayant un caractère essentiellement abstrait (commence à Diophante et se poursuit pendant la période moderne) ; le concept de nombre est subordonné à celui de pluralité (application à la géométrie imaginaire). — La deuxième partie examine les formes psychologiques de l’idée de nombre et traite de la nécessité d’une base psychologique pour une recherche génétique ; puis le nombre est considéré d’abord dans ses rapports avec l’intuition de l’espace, puis avec l’intuition du temps.