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HERBART


SA VIE ET SA PHILOSOPHIE D’APRÈS DES PUBLICATI0NS RÉCENTES[1]

(FIN)


S’il peut être question en général d’une formation successive des principes de la philosophie de Herbart, elle n’a dû survenir qu’à une époque où il ne communiquait pas encore ses pensées au public. C’est le mérite spécial de Hartenstein d’avoir découvert les documents qui ont servi à dévoiler cette phase mystérieuse de son développement intellectuel. Il a réuni dans le volume des Mélanges philosophiques de Herbart, et plus tard dans l’édition complète de ses œuvres, tous les écrits épars de ce penseur du temps de son séjour à Iéna, en qualité d’étudiant, et des quelques années qu’il a passées •en Suisse. Nous pouvons par là mesurer quelle a été l’influence exercée sur lui par les cours philosophiques de Fichte, non moins que par ses œuvres ainsi que celles de Schelling.

Les lettres rédigées par le professeur Ziller en 1871 sont à leur tour un excellent commentaire des documents réunis par Hartenstein. Elles s’adressent principalement à ses amis, aux membres de cette association littéraire à laquelle il appartenait lui-même. Il y annonce les changements et les progrès survenus dans sa manière de voir. Ce sont ces publications précieuses ainsi que les nouveaux documents obtenus de la veuve de Herbart, morte il y a peu de temps, et du mari de sa fille d’adoption, professeur à Iéna, qui ont servi de base à la seconde dissertation de Zimmermann imprimée par l’Académie des sciences à Vienne, en 1876, et intitulée : Perioden in Herhart’s philosophischen Geistesgang. Si la première nous a expliqué la genèse do la psychologie et de l’éthique de Herbart, celle-ci va plus loin encore et s’efforce de nous éclaircir le développement de l’idée fondamentale de son système. Tandis que la première nous en dévoile les détails importants et originaux, la seconde embrasse ce système dans toute son étendue et nous montre l’origine du caractère général de ses spéculations. À force de

  1. Voir le numéro précédent de la Revue philosophique.