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nolen.les maîtres de kant

À la lumière de ces divers rapprochements, et nous aurions pu les multiplier, il est facile de comprendre que Kant n’ait jamais séparé, dans son culte reconnaissant, le nom de Knutzen de celui de Schultz, et qu’il se soit complu à saluer en ces deux hommes et à désigner, en quelque sorte, aux hommages de la postérité, les véritables instituteurs de sa jeunesse.

Supposez un moment qu’ils ne se fussent pas rencontrés en même temps, l’un pour former son cœur, l’autre pour stimuler son intelligence ; ou que la diversité de leurs facultés et de leurs études ne se fût pas fondue dans l’unité de leur foi morale : et ne croyez-vous pas que l’histoire de la pensée et le développement de la doctrine de Kant n’auraient plus présenté la même unité de dessein, la même sérénité imperturbable dans la poursuite ?

(A continuer.)
D. Nolen.