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penjon. — métaphysique phénoméniste en angleterre

pensée alors ne saurait les atteindre, le non-A n’ayant pas de contenu.

M. Hodgson passe alors à la distinction des propositions contradictoires et des propositions contraires ; les premières sont un genre dont les secondes sont une espèce. « Par termes contradictoires, dit-il, j’entends des termes contradictoires in toto, en tant qu’existants, en tant que percepts, dont l’un existe, l’autre n’existe pas. » Cette non-existence même, comme percept, est exprimée par le terme négatif, contradictoire d’A, non-A. « Mais prenez les termes contradictoires comme déterminations d’un percept existant déjà, comme adjectifs se rapportant à un substantif, vous faites alors de ces termes contradictoires des termes contraires. Les termes contraires sont des déterminations d’un sujet, d’un être, supposé donné ou admis. En un mot, nous pouvons définir les propositions catégoriques contradictoires comme celles dans lesquelles, le sujet et le prédicat étant les mêmes, la copule est, dans l’une, affirmative, et, dans l’autre, négative. Les propositions catégoriques contraires peuvent également se définir celles dans lesquelles, la copule restant affirmative, les prédicats sont des déterminations contradictoires du sujet. »

En distinguant encore les propositions contraires, privatives et relatives, M. Hodgson énumère les modifications que le principe de contradiction fait subir aux simples catégories logiques du genre, de la différence et de l’espèce. Quelles sont les modifications que l’application du même principe fera subir aux catégories de la réflexion ou modales ? Quelles sont les dernières catégories de la pensée philosophique ?

Sous l’influence du principe de contradiction, la catégorie du possible est remplacée par celle du conditionnelle ment-nécessaire. « Prenez une représentation particulière. Si elle existe jamais, il est nécessaire qu’elle soit actuelle quelquefois ; c’est nécessaire sub modo ou conditionnellement ; la « condition » étant de supposition qu’elle existe quelquefois, sa condition existendi se produisant, elle suivra. Mais, si elle n’existe jamais, il est impossible qu’elle soit actuelle en aucun temps ; son existence est absolument contradictoire. »

Par suite de ce changement de la catégorie du possible ou du contingent, les deux autres, celle du nécessaire ou de l’universel, comme celle de l’actuel ou du réel, se modifient à leur tour. Nous découvrons maintenant un nouveau sens du mot universel ; il ne signifie plus seulement le caractère d’être toujours et partout présent à une conscience ; il marque maintenant une connexion inévitable entre