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périodiques.Zeitschrift für die Philosophie.


ZEITSGHRIFT FÜR PHILOSOPHIE UND PHILOSOPHISCHE KRITIK.

Année 1876. 4e et dernière livraison.

L’homme et l’animal, essai de psychologie et de métaphysique, à l’occasion du « Projet de réforme logique » de Prantl, par le professeur Spicker. Ce travail, assez diffus, est consacré à l’examen des idées philosophiques, que contient l’essai lu par le célèbre historien de la logique à l’Académie de Munich, en mars 1875. Spicker examine surtout les vues émises par son ancien maître sur un problème, particulièrement intéressant depuis les récents travaux du Darwinisme, celui des rapports de l’homme et de l’animal. Il trouve que Prantl ne se tire pas mieux des difficultés que Descartes et Darwin ; et lui reproche d’incliner à dés explications matérialistes, qui rappellent celles de Bûchner. Sans doute Prantl est au fond et veut rester idéaliste ; mais ses intentions valent mieux que sa doctrine.

Laurenz Müllner : Philosophie de Wilhelm Rosenkranz (1er article). Après un éloge très-développé et très-enthousiaste de la dernière philosophie de Schelling, où l’auteur croit découvrir le type le plus parfait de la conciliation qu’il poursuit entre la libre spéculation et le christianisme catholique, nous trouvons de curieuses informations sur les premiers travaux philosophiques de Rosenkranz. L’influence de Schelling s’empara dès le début de son esprit, ainsi qu’il est facile de le constater à chaque page de ses premiers écrits, de son travail encore malheureusement inédit « Nature et histoire d’après les principes de l’idéalisme absolu, » comme de sa dissertation inaugurale.

Otto Liebmann : Zur Analysis der Wirklichkeit (Strassburg, 1876) : récension par Thiele. Le Dr Thiele nous fait connaître par une analyse très-étendue le récent ouvrage du laborieux auteur des Épigones de Kant. Il y signale beaucoup de vues intéressantes et originales sur les plus importants problèmes qu’agite la philosophie ; mais il regrette de n’y pas trouver un enchaînement systématique et de ne rencontrer à la place qu’une hypothèse très-obscure sur l’existence et l’action d’une intelligence absolue.

La livraison se termine par une protestation d’Ulrici, analogue à celle que Fichte avait élevée, dans le numéro précédent, contre l’étroitesse et l’inexactitude des jugements que porte Zeller, dans— son histoire de la philosophie allemande, sur les représentants du théisme pratique et sur les adversaires de l’école hégélienne.

Année 1877 1er livraison.

Dr Schœmilch : Aphorismes philosophiques d’un mathématicien.

Courte, mais instructive notice, où l’auteur réussit à éclairer d’une plus vive lumière, à l’aide d’exemples et de considérations empruntés aux mathématiques, les points controversés de la distinction établie par