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périodiques.Philosophische Monatshefte.

Nous rencontrons ensuite l’analyse de l’ouvrage de Schmitz-Dumont, déjà connu de nos lecteurs, « Temps et Espace » : une étude très-attentive du livre sur l’hérédité, de M. Ribot, dont le Dr Otto Hotzen vient de donner une excellente traduction allemande ; un compte-rendu détaillé du curieux travail de Benno Erdmann sur Martin Knutzen und seine Zeit, que la Revue se réserve d’analyser prochainement.

Des indications rapides, qui ne sont guère que des annonces, sur des ouvrages tout récemment parus, terminent le second numéro de la Vierteljahrsschrift.


PHILOSOPHISCHE MONATSHEFTE.
T. XII. 10e livraison.

Réalisme et Idéalisme, par Opitz. Dans une série de propositions très-brèves, mais généralement très-nettes, l’auteur expose les principes essentiels de sa métaphysique. Il veut, comme tout vrai philosophe, faire leur part légitime au réalisme et à l’idéalisme. « Il n’y a pas de métaphysique sans physique… De même que l’esprit n’a pas d’existence réelle sans la matière, et la matière sans l’esprit, ainsi la spéculation a besoin d’emprunter sans cesse à l’expérience les matériaux d’où elle tire les notions générales, et l’expérience, à son tour, doit s’élever à des notions générales, sous peine de manquer d’unité et d’inspiration. »

De l’interprétation moderne de Kant, à propos du livre de Laas sur la théorie kantienne des analogies de l’expérience, par Hans Vaihinger. Vaihinger fait le plus grand éloge de l’ouvrage de Laas, et en adopte presque toutes les conclusions. Laas voit dans la doctrine des analogies de l’expérience la conception fondamentale du kantisme, et comme le centre du système, à la différence de Schopenhauer qui fait plus volontiers de l’esthétique transcendentale et de la doctrine du caractère intelligible la clef de voûte de tout l’édifice critique. La plus grande partie du livre de Laas est consacrée à l’examen et à la réfutation des théories kantiennes ; la conclusion nous expose rapidement les conceptions nouvelles qu’il veut leur substituer. Tandis que A. Stadler, Tauteur de l’essai sur la téléologie de Kant, dans un nouvel et instructif commentaire de la philosophie critique ( « Die Grundsädtze der reinen Erkenntnisstheorie in der kantische Philosophie, Leipzig, 1876), et que A. Riehl (Der philosophische Kriticismus und seine Bedeutung fur die positive Wissenschaft. Leipzig, 1876) adoptent, presque sans restriction, la doctrine kantienne des analogies de l’expérience, Laas, comme Gédéon Spicker, développe contre elle des objections qui semblent empruntées à l’empirisme de Hume, de Stuart-Mill, et de Comte, non pour conclure sans doute dans le sens