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LIX. Révolution de 1830. Louis-Philippe.

LX. Conquête ce l’Algérie : organisation et colonisation.

LXI. La Révolution de 1848 : la République.

LXII. Le second Empire.

LXIII. Guerre de 1870-71.

LXIV. La République : lois constitutionnelles de 1875.

LXV. Frontières, colonies et possessions de la France.

LXVI et LXVII. Les arts, les sciences et les lettres au XIXe siècle. Industrie et agriculture.

Un Professeur.

LES ÉCOLES DE LA BASTIDE-DE-SEROU (ARIÈGE)
AVANT LA RÉVOLUTION (1619-1793)


Les documents authentiques trouvés aux archives de la mairie font remonter l’histoire de l’enseignement à la Bastide-de-Sérou jusqu’aux premières années du xviie siècle. Les registres des délibérations municipales, qui nous out fourni les éléments de cette notice, ne commencent qu’en 1619. Cependant l’existence des écoles de la ville est antérieure à cette époque ; la question scolaire ne se présente pas alors comme nouvelle, puisque nous voyons l’enseignement déjà régulièrement organisé. Mais qu’étaient ces écoles ?

Les textes font défaut pour établir l’époque où elles ont été fondées et pour en faire connaître le régime. La charte des coutumes, accordée le 24 juin 1252, ne contient aucune clause relative à l’enseignement. Elle entre dans de nombreux détails d’administration ; mais, comme les documents contemporains du même genre, elle ne se préoccupe pas de l’instruction populaire.

Ce n’est qu’à partir de Louis XIII que nous pouvons suivre pas à pas les efforts tentés par l’administration consulaire pour entretenir, à la Bastide-de-Sérou, un foyer d’instruction ; c’était là une des principales préoccupations des magistrats municipaux. Le choix des maîtres était une des prérogatives qui leur tenait le plus au cœur. Plus d’une fois ils firent preuve d’une véritable indépendance envers l’autorité supérieure qui, en quelques circonstances, se vit obligée de rabattre de ses prétentions, Bien plus souvent aussi, dans ces luttes de pouvoir à pouvoir, le dernier mot ne restait pas aux consuls, dont les droits étaient méconnus. Nous avons dépouillé, en suivant l’ordre