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REVUE PÉDAGOGIQUE

du jour honore grandement le collaborateur, et, tout autant, le chef plein d’équité, qui a publiquement proclamé et mis en belle lumière les services du bon soldat.

Il faut rappeler encore la part très active que prit Maurice Pellisson à l’œuvre entreprise ou du moins organisée avec une grande vigueur par M. Ch.-V. Langlois : cette œuvre est devenue l’Office des Universités. Pellisson lisait bien l’anglais, si je ne me trompe, mais, comme beaucoup d’autres professeurs de sa génération, il n’avait appris l’allemand qu au lycée et à l’École normale supérieure, c’est-à-dire assez superficiellement. Il se remit à l’étude, et poussa si avant son effort que non seulement il prit possession de la langue allemande, mais se trouva un jour en état de lire et de traduire les auteurs danois. M. Langlois sut bien vite jusqu’à quel point il pouvait compter sur le dévouement et l’intelligence d’un tel homme. Quand il voulut mettre au jour « sous les auspices de la Bibliothèque de l’Enseignement public et de l’Inspection générale des Bibliothèques » ce périodique remarquable et trop peu connu, le Bulletin des Bibliothèques populaires, avec des rédacteurs comme Andler, Berthélemv, Brunot, Gallois, Herr, Lemonnier, Lévv-Brühl, R. Périé, Pottier, Georges Renard, etc., et, plus tard, Blaringhem, Maurice Bouchor, Gustave Lanson, Salomon Reinach, ct bien d’autres, c’est à Maurice Pellisson qu’il demanda d’assumer la charge de secrétaire de la rédaction. Lorsque le Bulletin se transforma et devint la Revue Critique des Livres Nouveaux, c’est à Maurice Pellisson qu’en fut confiée la direction. Il s’adjoisnit Gustave Rudler.

Tout en conduisant, avec un extrême désintéressement, cette délicate besogne, Pellisson dressait, pour la Première Partie, le catalogue des Manuscrits conservés à la Bibliothèque pédagogique, catalogue continué par Adenis, Chervet et Vigneron.

II

Toute sa vie, Maurice Pellisson se délassa de ses travaux professionnels en écrivant de beaux ouvrages littéraires. Or voudrait les analyser ; mais cette notice prendrait des dimensions démesurées. Une énumération complète, si sommaire qu’elle