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L’ÉCOLE DANS LA PRISON

Ici, pas de réponse, puisque l’enseignement est organisé dans toutes les circonscriptions.

10e Question : Auriez-vous quelques objections à présenter à ce projet ?

Ici, j’ai la satisfaction de constater que personne, sauf un seul directeur, n’a présenté d’objection. Il y a donc quasi-unanimité pour reconnaître les bienfaits, la nécessité, l’utilité et l’efficacité de l’école dans la prison. Et c’est bien la conclusion à laquelle il nous est permis, après ces trois statistiques, de nous arrêter nous-même.

L’examen attentif de ces divers documents, venant aussi bien de France que de l’étranger, comme aussi la discussion des rapports présentés au congrès de 1900 sur cette question par deux étrangers et deux Français, ont dévoilé certaines lacunes qu’il faut combler, certaines améliorations qu’il faut réaliser, certaines idées directrices qu’il importe de mettre en lumière.

Je laisse d’abord de côté deux vœux qui n’ont pas été votés expressément, mais les lacunes qu’ils signalent n’ont pas échappé à l’administration pénitentiaire qui ne saurait manquer d’y faire droit, dès qu’elle le pourra. En voici la teneur : il est désirable que le nombre des instituteurs attachés aux prisons soit augmenté sensiblement ; et que les adultes, reconnus aptes au relèvement intellectuel, moral et social, soient isolés et arrachés à une promiscuité dissolvante ; pour cela il est désirable que l’autorité compétente invite les conseils généraux à appliquer la loi de 1875 sur les prisons départementales.

Il est préférable d’insister sur les cinq points suivants dont le premier à été mis en vive lumière par les divers rapporteurs du congrès et dont les quatre autres ont été plus spécialement soulignés dans les deux rapports que j’ai présentés au Congrès[1]. Ils constituent autant de lacunes à combler, autant de perfectionnements à réaliser, et par suite autant d’idées directrices bonnes à suivre parce qu’elles dérivent de l’observation directe des faits.

  1. Le premier a été publié dans les travaux préparatoires, le second en annexe aux travaux de la IIIe section.