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Le progrès d’une année à l’autre est assez sensible. En 1895 nous trouvons que la Bibliothèque générale a prêté 23,605 ouvrages à 13,036 lecteurs[1] ; 6,468 lecteurs à domicile ont emprunté 12,844 ouvrages, et 6,568 en ont étudié à la Bibliothèque 10,761. L’année antérieure, en 1894, 5,001 lecteurs ont emporté chez eux 8,808 ouvrages, et 4,670 en ont étudié 8,595 à la Bibliothèque ; soit, en 1894, 9,671 lecteurs et 17,403 ouvrages. Ce qui fait, en faveur de 1895, une différence en plus de 3,365 lecteurs, et de 6,202 ouvrages lus ou consultés.

À cet accroissement du nombre des personnes qui utilisent notre Bibliothèque correspond le nombre croissant de nos acquisitions d’ouvrages. Les livres débordent de toutes parts et s’emparent peu à peu de salles où se trouvaient des expositions scolaires de diverse nature. Notre établissement mérite aujourd’hui pleinement son titre de Bibliothèque centrale de l’enseignement primaire.

Mais il a encore une autre destination, il est un Musée de l’enseignement. Il nous vient des visiteurs des diverses parties de la France, et des étrangers, nombreux et notables, qui portent leur curiosité sur d’autres points que les livres. On veut voir une salle de classe modèle, ou du moins les éléments qui la constituent, le mobilier, le matériel d’enseignement de tout genre. Nous ne perdons pas de vue ce côté de notre tâche.

Nous avons réorganisé la salle de géographie et institué un système de portants et de catalogue qui permet de retrouver sans peine les différentes cartes murales provenant des éditeurs français ; nous avons déjà quelques cartes provenant du dehors ; nous nous appliquons à en augmenter le nombre, pour offrir des termes de comparaison utiles à l’avenir. Les salles d’appareils de physique, de chimie, celles pour l’enseignement des sciences naturelles, nos collections de plâtres et de modèles pour le dessin, etc., demandent à être incessamment entretenues, renouvelées, mises au point.

  1. Il faut observer que le nombre indiqué comme celui des lecteurs ne représente pas un nombre égal d’individualités distinctes ; autant on compte, dans une séance, de personnes demandant des livres, autant on compte de lecteurs, mais si, dans une séance ultérieure, la même personne se représente, elle est comptée de nouveau ; et elle figure dans le compte du nombre total des lecteurs pour autant d’unités qu’elle est venue de fois aux séances de lecture. — Rédaction.