pratique aisés, en somme, à résoudre. Ce dont tout le monde est d’accord, c’est qu’il est aussi important pour une femme que pour un homme de voir juste, de juger sainement, d’agir généreusement ; or les moyens de cultiver l’intelligence, le sentiment, l’activité, ne sont pas autres pour la femme que pour l’homme. La Ligue unit dans ses préoccupations les uns et les autres ; à la pratique de déterminer les applications de détail.
On sait bien que les jeunes filles ne feront pas du tir, — l’entraînement correspondant serait, hélas ! le pansement des blessés ; mais il n’y a pas de raisons non plus de spécifier pour les garçons plutôt que pour elles des « notions de droit usuel » ; l’économie domestique, qui est l’économie sociale de la maison, est bien impuissante si elle n’est entendue par l’homme aussi bien que par la femme ; et, sans entrer dans le vif de la question, on peut dire d’une façon générale que tout ce qui préparera à l’un et à l’autre des vues communes sur les réalités qui les entourent leur préparera également des conditions avant tout nécessaires d’entente et d’harmonie.
C’est un honneur pour une Société privée de soulever, de mettre en discussion tant de questions d’un intérêt vital ; jamais aucune n’avait peut-être produit un si puissant effort, et les témoignages de sympathie n’ont pas manqué aux congressistes.
La série des réunions s’est terminée par une séance de clôture dans laquelle l’éloge de Jean Macé, l’expression de la reconnaissance publique envers lui, l’hommage, à sa mémoire, de l’œuvre qu’on poursuit, ont dominé même la satisfaction de la noble besogne faite.
Mais si l’alerte vieillard de l’an dernier a disparu, l’esprit de Jean Macé subsiste, et tel qu’il l’eût souhaité lui-même élevé, attendri, ayant passé du souci du citoyen patriote à la haute préoccupation de l’homme social, et, par une évolution progressive et constante montant vers la lumière, se faisant, à travers toutes les luttes, l’initiateur et le guide d’une grande nation.
