tuteur devrait avoir dans son école une collection de ces insectes épinglés dans une boîte vitrée, classés et numérotés. Il lui suffirait d’en exprimer le désir à ses élèves pour que ceux-ci se missent à la recherche et lui apportassent de nombreux échantillons.
Au village, nous sommes tous intéressés à connaître les divers papillons qui font les maudites chenilles dont nous avons tant à souffrir, tous intéressés à connaître les divers charançons qui attaquent nos arbres fruitiers. Il importe que nous soyons initiés à la manière de vivre de l’eumolpe, de la pyrale de la vigne, du puceron lanigère de nos pommiers, du hanneton, etc. ; il est essentiel que nous fassions pleine connaissance avec des insectes amis qui nous rendent journellement des services, comme par exemple la coccinelle ou bête à bon Dieu, le carabe doré ou jardinière, le nécrophore ou enterreur d’animaux, le staphylin, les ichneumons, les abeilles, les vers-à-soie.
Mais alors même que nous n’aurions aucun intérêt à étudier les mœurs des insectes, la curiosité seule nous y pousserait. On ne saurait voir une magnifique cétoine dans le cœur d’une rose sans demander son nom et des renseignements sur son compte. Le nom du cerf-volant ? Et celui du rhinocéros ? Et celui de tant d’autres insectes qui se font remarquer d’une manière quelconque ? Et leur façon de vivre à tous ? On a besoin de savoir tout cela.
Le Gérant responsable : CH. DELAGRAVE.