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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

d’être un peu durs et de craquer sous la dent après la cuisson.

Mais pourquoi donc se donner tant de peine pour conserver des choux, lorsque tout l’hiver on peut en avoir sur pied au potager ? Est-ce que le chou vert non pommé ne traverse pas bravement les rigueurs de la mauvaise saison ? Est-ce que le chou cavalier, bien que cultivé pour le bétail, ne fournit pas d’excellentes feuilles à la cuisine pendant l’hiver ? Est-ce que le chou de Bruxelles ne résiste pas aux froids ordinaires ? Est-ce que vers les mois de mars ou en avril, les pieds de choux dont on a coupé les têtes, ne donnent pas des rejets très-recherchés ? Que les instituteurs prennent donc note de ces renseignements et en fassent leur profit.

Avons-nous besoin d’ajouter que les courges ne se conservent un peu que dans les endroits secs et à l’abri de la gelée ; que les têtes d’ail suspendues par bottes ou par chaînes au grenier et à la cuisine, y sont à leur véritable place ; et que les oignons enfin doivent être étendus au grenier sur un lit de paille sèche. Et s’il arrivait que la gelée les atteignit, il n’y faudrait point toucher. Ils se rétablissent d’eux-mêmes.

VIII.
LES PORTE-GRAINES DE LÉGUMES.

Un instituteur qui a débuté dans le jardinage avec des graines achetées, doit être en mesure, au bout de deux ans, de faire la plupart de ses semences et de réaliser ainsi une économie importante. Mais pour cela, il a besoin de petites connaissances pratiques aussi faciles à donner qu’à comprendre.

Nous avons vu que l’arroche belle dame se ressemait