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Angleterre d’une réputation méritée ; voici le titre de ceux qui ont été traduits en français :

*Maria, ou Mémoires originaux d’une dame de qualité et de quelques-unes de ses amies, trad. par M***, 2 vol. in-12, 1763. Réimprimé sous le titre de : Maria, ou Lettres d’un gentilhomme anglais à une religieuse, in-12, 1787. *La Visite d’été, ou Portraits modernes, trad. par M. de la Montagne, 2 vol. in-12, 1788. — *Antoine et Jeannette, ou les Enfants abandonnés, histoire presque véritable, 2 vol. in-12, 1799. — Berthe et Richemond, 3 vol. in-18, 1800. — *Adrien et Stéphanie, ou l’Île déserte, histoire française, publiée par Villemain d’Abancourt, 2 vol. in-12, 1803. — *Bateman, trad. par L. H. Durand, 3 vol. in-12, an XII.

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BOCCACE (Giov.),
écrivain italien, né à Paris, où son père avait été appelé pour des affaires
de commerce, en 1313, mort en 1375.

Il nous est resté beaucoup d’ouvrages de Boccace, soit en latin, soit en italien, soit en vers, soit en prose. En prose latine nous avons les quinze livres de la Généalogie des dieux, le livre sur les Noms des montagnes, etc. ; neuf livres des Aventures des hommes et des femmes illustres ; l’ouvrage des Femmes célèbres et une lettre au père Segni. En prose latine, il nous reste seize églogues en poésie italienne, le poëme de la Théséïde ; la Vision amoureuse, le Filostrato, le Nimfale Fiesolano, sont des romans en vers. En prose italienne il a donné le Commentaire sur le Dante, et la Vie de ce poëte, qui tient plus du roman que de l’histoire ; quelques romans d’amour, et d’autres compositions semblables ; le Filocopo, la Fiametta, l’Ameto ou la Comédie des nymphes de Florence, qui sont en vers et en prose, et le Labyrinthe d’amour, ou le Corbaccio. Mais aucun de ces ouvrages ne peut le disputer au Décaméron, qui est en effet le principal titre à la gloire de Boccace. Il renferme une suite de nouvelles qu’on suppose racontées en dix jours, par sept dames et trois jeunes gentilshommes, dans une campagne à dix milles de Florence, pendant la grande peste qui ravagea cette ville, en 1348. Le Décaméron, pour la beauté du style, le choix des expressions, le naturel du récit et l’éloquence des discours, sera toujours regardé comme le plus parfait modèle de l’italien le plus pur et le plus élégant. On ne doit donc pas être surpris si on en a fait une multitude d’éditions, et s’il a été traduit dans presque toutes les langues. L’homme de goût a toujours eu pour cet ouvrage la plus grande estime ; mais le moraliste, même le moins sévère, regrette d’y trouver quelques contes obscènes et quelques images un peu trop libres. Voici le titre des principaux ouvrages de Boccace traduits en français :

Les Livres de J. Boccace des cas des nobles hommes et femmes infortunées, translatés en français, par Laurens de Premierfait, in-fol. goth. fig. Paris, Jehan Dupré, 1483. — Contes et Nouvelles de Boccace, trad. libre, accommodée au goût de ce temps, 2 vol. pet. in-8, fig. de Romain de Hooge. Amst., G. Gallet, 1697. (Édition originale