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excité l’ambition de tous les princes de l’Empire, et a commencé la grandeur de la maison d’Autriche. L’auteur a suivi pas à pas les traces des historiens. Le duc de Calabre paraît un moment sur la scène comme l’amant de la princesse ; mais l’intérêt qu’il inspire est bientôt affaibli par la soumission absolue de Marie aux volontés de son père, et détruit tout à fait par sa mort prématurée. Marie de Bourgogne n’est plus ensuite qu’un objet de dispute où l’amour n’a aucune part, entre des concurrents avides qui désirent s’emparer d’une riche proie. Elle est enlevée par ordre du jeune duc de Clèves, ce qui ne l’empêche pas d’être recherchée, et par le dauphin et par le duc de Clarence. Lorsque les prétentions de ceux-ci sont enfin écartées, Maximilien d’Autriche devient l’heureux possesseur de l’héritière de Bourgogne. — Le style de cette production est en général simple et naturel ; mais il n’est pas assez grave pour l’histoire, ni assez animé pour la fiction.

On a encore de cette dame : Olimpia, in-12, 1801. — Constance, ou la Destinée, 2 vol. in-12, 1802. — Derville et Nathalie de Saint-Hilaire, 2 vol. in-12, 1802. — *Florella, 2 vol. in-12, 1802. — *Frère Ange, 2 vol. in-12, 1802. — *Laurette, 2 vol. in-12, 1802. — *Selisca, 2 vol. in-12, 1802. — Aurélie et Dorothée, 2 vol. in-12, 1803. — Léopold de Circé, 2 vol. in-12, 1803. — *Robert et Blanche, 2 vol. in-12, 1803. — Ursule, 2 vol. in-12, 1805. — La Chaumière de Vincennes, 2 vol. in-12, 1806. — Le Baron de Heldein, 2 vol. in-12, 1807. — Cécile Frizler, 2 vol. in-12, 1807. — Eugénie de Verseuil, 2 vol. in-12, 1807. — Thérèse vertueuse, 2 vol. in-12, 1807. — *Zirza, in-12, 1807. — *Émerance, 2 vol. in-12, 1808. — Le Fantôme de Nembrod Castle, 2 vol. in-12, 1808. — L’Héritière de Pembrock, 2 vol. in-12, 1808. — *Rose de Valdeuil, 5 vol. in-12, 1808. — *Thérésia, 2 vol. in-12, 1808. — *Angelina Alsthertone, 2 vol. in-12, 1809. — *Cyprien, 3 vol. in-12, 1809. — *Émilie de Choisy, 2 vol. in-12, 1811. — Les Torts de l’éducation, in-18, 1812. — Prosper, ou l’heureux Naufrage, 2 vol. in-12, 1815. — Nolbertine, 2 vol. in-12, 1816. — Sidonie, 2 vol. in-18, 1816. — L’Enfant de la Caverne des bois, 3 vol in-12, 1822 (les quatre derniers ouvrages sont posthumes).

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SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin),
né à Boulogne-sur-Mer le 24 décembre 1804.


VOLUPTÉ, 2 vol. in-8, 1834. — Le roman de M. Sainte-Beuve est une trilogie profane avec un dénoûment catholique. — À dix-sept ans Amaury habitait la campagne, et dans ses heures de tristesse passait son temps à se peindre les visions d’un pudique amour ; mais parmi ces visions si chastes, l’idée de volupté se glissait dans son cœur. Un instant épris d’une jeune fille, il se prend à l’aimer, elle si naïve, si discrète, si résignée, si tendre, elle qui se livre avec tant de pudique ardeur : quelques mois s’écoulent, le charme est rompu ; Amaury s’échappe et vient s’installer au château de Couaën. Là existait une jeune Irlandaise mariée au vieux marquis de Couaën, gentilhomme royaliste occupé de complot contre l’État. Amaury, admis dans son intérieur, aime bientôt