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suppose écrites par divers personnages sur différents sujets satiriques ; ce sont autant d’esquisses ou extraits d’un roman de caractère.

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SAINT-CHAMANS (Auguste, vicomte de), né en 1777.


RAOUL ET VALMIRE, ou Six mois de 1816, nouvelle, in-12, 1816. — Ce roman est très-simple, très-peu compliqué, et ne se compose, pour ainsi dire, que de quatre personnages : M. de Valmire le père, ses deux enfants, Raoul et Élisabeth, et Mme de Valcour. M. de Valmire est un homme du monde très-aimable dans un cercle et hors de chez lui, dur et despotique dans sa maison, faible et se laissant dominer au dehors, et extrêmement impérieux dans sa famille, se laissant inspirer ses sentiments et ses opinions, et y tenant avec une aussi excessive opiniâtreté que s’ils étaient les siens. Raoul de Valmire, s’était épris de la plus tendre passion pour Mme de Valcour ; M. de Valmire, subjugué par une intrigante avec laquelle il avait depuis vingt ans une liaison plus que suspecte, s’était engagé à unir, par un double mariage, son fils et sa fille à la fille et au fils de cette intrigante. Raoul, fils respectueux, mais ferme, résiste à son père, qui le bannit de sa présence, et le rend pendant longtemps le plus malheureux des hommes. Telles sont les principales données sur lesquelles est établie la fable de ce roman. — Les dames, pour lesquelles sont écrits les contes, les nouvelles et les romans, ne doivent pas se flatter de ne trouver dans celui-ci qu’un ouvrage léger, un peu d’amour et beaucoup de politique sur les questions de l’initiative du roi, de l’inamoviblité des juges, de l’amnistie, du budget, etc., etc. ; voilà ce qui les attend.

On a encore de cet auteur : Le Petit-Fils de l’homme aux quarante écus, in-8, 1823.

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SAINT-EDME (Edme-Théodore-Bourg, plus connu sous le nom de),
né à Paris le 1er novembre 1785.


ADONIDE, nouvelle historique, in-12, 1825. — Les journaux ont rapporté, dans le temps, qu’un jeune officier attaché à la personne du duc de Bellune, s’étant marié depuis peu, la duchesse, qui avait pour lui une violente passion avait exigé qu’il ne cessât pas d’être assidu près d’elle, même après son mariage : que la jeune épouse, dans un mouvement de jalousie, s’était empoisonnée, et que le mari, l’ayant trouvée morte, l’avait enveloppée dans un châle, et la portant aux pieds de la duchesse, lui avait dit avec l’ac-