Page:Revue des Romans (1839).djvu/625

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


y a dans sa conception une hardiesse et une verve peu communes. L’auteur passe en revue toutes les querelles politiques et morales qui s’agitent ; et il finit par conclure que la fin du monde peu seule nous tirer de cet inextricable labyrinthe.

ANDRÉA, Histoire du temps de l’Empire, in-8, 1831. — La scène de ce roman se passe près de Marseille, dans un village habité par une colonie de Catalans qui ne s’allient qu’entre eux. Ce village renferme une jeune fille, Marie, surnommée la belle Catalane, aimée d’un jeune Grec qui erre loin de sa patrie, poursuivi par le mépris de ses concitoyens et par son propre mépris. Mêlé à une conspiration entreprise pour la délivrance de son pays, fait prisonnier après un combat acharné, témoin des tortures de ses compagnons massacrés avant lui, Andréa ne peut résister à la peur de la mort ; il trahit le secret de la conspiration, et livre le nom de tous ceux qui y avaient pris part. Partout où il rencontre un Grec il reçoit une insulte, et son oreille n’entend plus la douce langue de son pays que pour entendre des malédictions. L’amour de Marie le distrait un instant de son infortune ; il est sur le point de l’épouser, quand une vieille femme, une Grecque, la veuve de l’une des victimes de la lâcheté d’Andréa, vient traverser son bonheur. La mort d’Andréa est affreuse.

Nous connaissons encore de cet auteur : Samuel Bernard et J. Borgarelli, 4 vol. in-12, 1830. — Le Monde nouveau, histoire faisant suite à la Fin du monde, in-8, 1831. — Les trois Amis, in-8, 1831. — Le Cloître Saint-Méry, in-8, 1832. — Plusieurs Nouvelles insérées dans divers recueils.

Séparateur

REYRAC (J-. Ph. de Laurens de),
né au château de Longueville en 1734, mort en 1781.


HYMNE AU SOLEIL, roman poétique, in-12, 1777. — L’Hymne au soleil est une production fort remarquable, qu’on lira toujours avec plaisir. L’abbé de Reyrac corrigea et augmenta beaucoup cet ouvrage, dont la meilleur édition est celle faite à l’imprimerie royale, in-8, 1783.

Séparateur

RICARD (Auguste).


LA GRISETTE, roman de mœurs, 4 vol. in-12, 1827. — Bien que le caractère d’une grisette fût un tant soit peu difficile à tracer de nos jours, l’auteur s’en est assez bien tiré, et les oreilles les plus délicates n’auront pas trop de reproches à lui faire. Partout la Grisette intéresse, attache même : l’histoire du Pendu, très-connue au delà du détroit, sera lue avec plaisir, ainsi que la Journée d’un étudiant.