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1832. — Le Sacristain, 4 vol. in-12, 1832. — La Résurrection, 4 vol. in-12, 1832. — Bonnard, ou le Fils du sergent, 4 vol. in-12, 1832. — Le Siége d’Anvers, 2 vol. in-12, 1833. — Jules le Rouge, 4 vol. in-12, 1833. — Le Curé de village, 2 vol. in-12, 1833. — Mon Compère Mathurin, 4 vol. in-12, 1833. — Albert Jacquemard, 3 vol. in-12, 1833. — La Baronne et le Bandit, 4 vol. in-12, 1833. — Victoires, conquêtes et revers d’une femme de qualité, 4 vol. in-12, 1833. — L’Obligeant, 3 vol. in-12, 1834. — Le Bonnet rouge, 4 vol. in-12, 1834. — Les Ouvriers, 4 vol. in-12, 1834. — La Vie d’un garçon, 3 vol. in-12, 1835. — Les Cuisiniers, 2 vol. in-12, 1837.

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RABELAIS (François),
successivement moine, médecin, chanoine de Saint-Maur, et curé de Meudon ; né à Chinon vers 1483, mort vers 1553.


ŒUVRES DE MAÎTRE FRANÇOIS RABELAIS, anciennement publiées sous le titre de Faits et dicts du grand Gargantua et de Pantagruel, 3 vol. in-18, 1767. — Les mêmes, édition variorum, augmentée de pièces inédites, des songes drolatiques de Pantagruel (recueil de 120 caricatures au trait), ouvrage posthume, avec l’explication en regard, des remarques de le Duchat, Bernier, Motteux, l’abbé de Marsy, Voltaire, Ginguené, etc., et d’un nouveau commentaire historique et philosophique par MM. Esmangart et Éloi Joanneau, 9 vol. in-8, avec 12 grav. et 120 dessins, 1823-26. — Avant la publication de cette dernière édition, la plus belle et la plus recherchée était celle d’Amsterdam, 3 vol. in-4, 1741, ornée de fig., par B. Picard. — « Ce livre, dit la Bruyère, est une énigme inexplicable ; c’est le visage d’une belle femme avec des pieds et une queue de serpent, ou de quelque autre bête plus difforme ; c’est un monstrueux assemblage d’une morale fine et ingénieuse, et d’une sale corruption : où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire ; c’est le charme de la canaille : où il est bon, il va jusqu’à l’exquis et à l’excellent ; il peut être le mets des plus délicats. » Pour une certaine classe de lecteurs, Rabelais est le plus ancien et le plus gai des philosophes français. Pour quelques-uns, Rabelais n’est qu’un bouffon de cour, sur le compte duquel on met des anecdotes prétendues plaisantes, et presque toutes indécentes ou invraisemblables. Pour d’autres, c’est l’auteur d’une douzaine de contes ingénieux, mais qu’il faut souvent acheter par douze pages d’ennui. Pour d’autres, enfin, c’est un homme très-spirituel, très-instruit, très-capable même de penser fortement, mais qui, trop enclin à se jouer des idées des autres et des siennes, et surtout de ses lecteurs, a semé au hasard le burlesque et le plaisant, l’excellent et l’absurde, dans un roman que rendent à peu près inintelligible des allusions dont nous n’avons pas la clef, et un langage qui ne ressemble plus au français, tel qu’on le parle aujourd’hui.