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noine propre à figurer dans les contes de Boccace ou de la reine de Navarre. Il faut pourtant convenir que le roman de M. Paccard offre tant d’événements, tant de passions éteintes, refroidies, rallumées, que la lecture en est fort attachante, et qu’on ne s’aperçoit pas, avant la fin du troisième volume, que cette retraite du silence est le lieu de la terre où l’on parle le plus.

Nous connaissons encore de cet auteur : Clémence et Julien, 2 vol. in-12, 1808. — Judith la Française, 2 vol. in-12, 1810. — Eugène et Alvina, 2 vol. in-12, 1811. — Le Parisien et les Illusions de la jeunesse, 3 vol. in-12, 1811. — Les Médicis, 4 vol. in-12, 1812. — Mélusine, ou les Tombeaux des Lusignan, 4 vol. in-12, 1815. — Le Donjon et la forêt de Beauregard, 2 vol. in-12, 1816. — Louise de Vergy, 2 vol. in-12, 1816. — Pétrarque solitaire, 2 vol. in-18, 1816. — Édelmone et Lorédan, 2 vol. in-12, 1817. — Le Château du lac, 5 vol. in-12, 1819. — *L’Ermite du marais, 2 vol. in-12, 1819. — Fénélon, ou les Vertus chrétiennes, in-18, 1828. — L’Annonciade, 4 vol. in-12, 1823. — Marthe, ou la Sœur hospitalière, 3 vol. in-12, 1826. — La Grande Chartreuse, 3 vol. in-12, 1826. — L’Invisible au milieu de Paris, 4 vol. in-12, 1833. — Scènes de la vie malheureuse, in-8, 1835.

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PAGANEL (Camille),
juge au tribunal de première instance de la Seine.


THÉODORA, ou la Famille chrétienne, in-12, 1824. — La scène est à Lutèce : elle s’ouvre par la confidence que Théodora, jeune fille de sang romain, élevée dans la religion des druides, et druidesse elle-même, fait à Larisse, fille du grand druide Tatius, de son amour pour Léonce, jeune guerrier romain. Tatius convoque les Gaulois autour des autels de Teutatès ; il excite leur fureur contre les Romains par la pompe d’une cérémonie et par des anathèmes auxquels Théodora ne peut s’associer : menacée par Tatius, elle est protégée par Hildéric, jeune prince qui soustrait aussi Léonce, ainsi que son père Probus, au fanatisme de Tatius. Hildéric avait recommandé aux deux guerriers une prompte fuite, mais s’étant arrêtés dans une forêt pour convertir Théodora, que Probus reconnaît pour sa fille, ils sont saisis et condamnés à mort par les druides ; déjà ils sont sur le bûcher, lorsque Théodora, qui a pris un breuvage empoisonné, vient mourir aux pieds de son père. Furieux de la mort de sa sœur, Léonce saisit une hache et va frapper Tatius, mais Probus l’arrête ; cette générosité touche le vieux druide, qui fait grâce aux chrétiens.

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PALAISEAU (Mlle de).


HISTOIRE DE MESDEMOISELLES DE SAINT-JANVIER, les deux seules blanches conservées à Saint-Domingue, in-18, 1812. — Ce livre n’est point un roman, c’est une histoire extraordinaire et presque