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pais capuchon d’un moine, il pénètre dans son palais, devenu la demeure de Montorio. Orasio, par des voies qui sont connues de lui seul, par des portes artistement pratiquées dans les boiseries, se montre partout. Montorio et ses deux fils sont imbus de toutes les superstitions du siècle. C’est surtout aux pas de ces derniers qu’il s’attache. Du milieu des assemblées les plus nombreuses, sous divers déguisements, il sait les attirer à lui, dans une sombre forêt, sous les voûtes d’un souterrain profond, dans les caveaux mortuaires ; il les poursuit partout, et par mille prestiges les fait agir à sa volonté. La confession du moine Schemoli est la clef du roman.

LES ALBIGEOIS, roman historique du XIIIe siècle, 4 vol. in-12, 1825. — Ce roman atteste encore la sombre et inépuisable imagination du romancier irlandais ; mais c’est ici un tableau d’ensemble, un tableau historique, où, malgré quelque confusion dans la distribution des groupes, on voit ressortir sur le premier plan plusieurs figures saillantes, entre autres celles de Simon de Montfort.

On a encore de Mathurin : Le jeune Irlandais, 4 vol. in-12, 1821. — Connal, ou les Milésiens, 4 vol. in-12, 1828.

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MAURER (Mme).


CAROLINE, ou les Inconvénients du mariage, par M***., 3 vol. in-12, 1816. — Caroline de Vaupré, l’héroïne de ce roman, a pris le mariage en horreur pour avoir vu de trop près le ménage de ses parents qui, après tout, est un ménage comme un autre. Contrainte cependant par sa famille à choisir un époux, elle honore de cette préférence un jeune homme riche, aimable et beau, nommé Volsain. Les premières années de cette union se passent si heureusement que Caroline a plus d’une fois abjuré ses anciennes opinions, lorsqu’elle découvre que son époux, qu’elle croyait le plus fidèle des hommes, n’a jamais rompu une liaison qu’il avait avant son mariage. Mme Volsain va s’établir avec ses enfants dans une maison de campagne fort éloignée de Paris, écrit à son mari le motif qui l’oblige à le fuir, et quoi qu’il fasse pour tenter de la fléchir, elle reste inexorable. Réduit au désespoir, le malheureux époux prend la résolution de voyager, et charge son ami Adolphe de veiller sur Caroline pendant son absence. Adolphe s’établit près du lieu qu’habite Mme Volsain, il la voit chaque jour, et bientôt ils prennent l’un pour l’autre l’amour le plus tendre ; cependant la vertu l’emporte ; Adolphe part pour l’Angleterre, et Caroline écrit à son époux de revenir. Celui-ci accourt, revoit sa femme,