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tombe dans une mélancolie profonde ; elle a perdu ses amours, et sa vie s’en va. Louise n’a pas perdu celui qu’elle aime, Louise qui est heureuse, partage le sort de sa sœur ; l’une ne peut être malade sans que l’autre le soit aussi, toutes deux sont en proie à la même langueur, à la même agonie, et elles meurent ensemble.

LA CONFESSION, 2 vol. in-8, 1837. — Nous ne ferons pas l’analyse de ce roman, qu’il est assez difficile de comprendre. C’est un homme qui se marie, et qui, la première nuit de ses noces, oublie le nom de sa femme, et l’étrangle en croyant l’embrasser. Dans la soirée, la voyant danser, il en était devenu monstrueusement jaloux. Quand il l’a tuée, il en a des remords ; il ne pleure pas, mais il veut se confesser, et quand le confesseur est arrivé, il ne veut plus de lui. Enfin, des circonstances qu’on ne sait comment reproduire le mettent sur la voie d’un autre confesseur qu’il croit digne de recevoir son dépôt. Mais l’adresse de ce confesseur est un secret terrible ; pour se la procurer, il séduit une jeune fille qui la porte écrite et cachée dans son sein. La pauvre jeune fille cède à son amour ; mais il n’en veut qu’au billet qui contient l’adresse, et quand il a enlevé ce trésor à Juana, il la tient quitte du reste. Mandé par lui, le confesseur arrive, et le pénitent refuse encore de parler, on ne sait pourquoi. Il finit toutefois par se confesser, il en devient fou, et le roman s’arrête là. Ces deux volumes forment un livre dont le commencement est partout, le milieu partout, la fin partout, la raison nulle part. Ce n’est pas une action dramatique, ce n’est pas un roman de caractère, ce n’est pas un roman d’intrigue, on ne sait réellement ce que c’est.

Nous connaissons encore de cet auteur : Barnave, 4 vol. in-12, 1831. — Debureau, histoire du théâtre à quatre sous, in-8, 1832. — Contes fantastiques et Contes littéraires, 4 vol. in-12, 1832. — Le Fils du Rajah, in-12, 1834. — Hanwen le lettré, in-12, 1834. — Voyage de Victor Ogier en Orient, in-12, 1834. — L’Enfance et la jeunesse de Lysis, 2 vol. in-12, 1835. — Homère, ou la Poésie épique, in-12, 1835. — On attribue aussi à M. Jules Janin : L’Élysée-Bourbon, in-12, 1832.

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JAY (Ant.), né à Guitre le 20 octobre 1770.


LE GLANEUR, ou Essais de Nicolas Freeman, in-8, 1812. — Le Glaneur est un petit roman formé d’un mélange de récits, de lettres et d’entretiens. Ses principaux personnages sont au nombre de quatre : Kerkabon, Duhamel, le major Floranville et Nicolas Freeman. Ces quatre personnages, liés d’amitié, mais très-différents de caractères et d’humeurs, se rassemblaient pour dîner tous les jeudis dans une maison voisine du Luxembourg : chacun d’eux