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arrive à temps un libérateur qui sauve l’honneur de la belle éplorée. Pour se soustraire à la médisance, Élisa se retire dans un couvent et s’y livre aux pénibles fonctions de garde-malade, et son coup d’essai est de donner des soins à ce même libérateur, qui est blessé par suite du service qu’il lui a rendu. Tous deux sont épris l’un de l’autre, mais ils ne se l’avouent point, en sorte que dans un mouvement de dépit, Élisa commence son noviciat, prend ensuite le voile, voit tomber ses beaux cheveux sous le fatal ciseau, et les envoie à son amie. Cependant celle-ci, tout en courant le monde, a trouvé un mari. On lui présente pour époux un jeune homme tendre et mélancolique que la vue des beaux cheveux d’Élisa frappe d’abord. Il s’informe et apprend bientôt que les cheveux ont appartenu à une amie religieuse ; on s’explique : le prétendu d’Olivia est précisément le libérateur de son amie, et comme celle-ci n’avait prononcé que des vœux temporaires, Olivia la force à les rompre, et lui cède généreusement son amant.

On doit encore à cet auteur : Samuel d’Harcourt, 2 vol. in-12, 1820. — Contes à Henri, in-18, 1826. — Contes à Henriette, in-18, 1824.

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DUMAS (Alexandre), auteur dramatique.


NOUVELLES CONTEMPORAINES, in-12, 1826. — Ce recueil comprend trois nouvelles : Laurette, Blanche de Beaulieu, et Marie. De l’intérêt, des détails touchants, un air de vérité qui attache, voilà ce qu’on trouve dans ces nouvelles, et particulièrement dans la seconde, qui offre plusieurs situation dramatiques. L’héroïne, fille du marquis de Beaulieu, l’un des généraux vendéens, accoutumée, dès son enfance, à porter l’habit d’homme, partageait, sous ce costume, les fatigues et les périls de son père. La petite troupe qu’il commandait, cernée dans un bois pendant la nuit, est taillée en pièces par un détachement de l’armée républicaine. Blanche est sauvée par le général de cette armée, qui la conduit à Nantes, dans sa famille. Mais bientôt les représentants découvrent Blanche et la font arrêter ; le général, dans l’espoir de la sauver, la fait consentir à lui donner sa main ; il part aussitôt pour Paris, obtient la grâce de son épouse, revient en poste à Nantes, où il arrive au moment où la tête de l’infortunée Blanche venait de rouler sur l’échafaud !

CHRONIQUES DE FRANCE. — Isabelle de Bavière, 2 vol. in-8, 1835. — Le premier volume de ce roman s’ouvre à l’entrée de la reine Isabelle de Bavière à Paris, le 20 août 1389, et conduit les événements jusqu’au 23 novembre 1407, jour de l’assassinat du duc d’Orléans ; le second volume, reprenant après un intervalle