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la Seine une déclaration « d’obéissance à la Constitution et de fidélité à l’Empereur. » C’est ce que nous fîmes. On peut critiquer le procédé, mais quand on est jeune et de l’opposition, on n’y regarde pas de si près. M. Thiers fut renommé brillamment au second tour, ainsi que Jules Favre, Ernest Picard, Jules Simon et d’autres encore. La province nomma également un certain nombre de députés sinon tout à fait hostiles, du moins indépendants, entre autres MM. Chesnelong et Buffet dont j’aurai à reparler, et ainsi se constitua dans le nouveau Corps législatif une sorte de tiers parti avec lequel il fallut compter et qui donnait aux débats du Corps législatif une physionomie toute nouvelle.

Pour faire face à cette opposition et parler au nom du Gouvernement, sur quels hommes l’Empire pouvait-il compter ? Billault était mort. Baroche[1]

Dont le nom n’est plus qu’un vomitif

avait dit injurieusement Victor Hugo dans les Châtiments, n’était pas à hauteur et ne tarda pas à succomber. Un homme surgit et se fit peu à peu connaître. Cet homme fut Rouher.

Haussonville.


         (A suivre.)
  1. Je me reprocherais de ne pas dire que le fils de Baroche se fit tuer brillamment au commencement de la guerre de 1870, à la tête d’un bataillon de mobiles.