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LES COULISSES DE LA GUERRE



LE SERVICE GÉOGRAPHIQUE

DE L’ARMÉE

(1914-1918)




En ce petit hôtel du numéro 138 de la rue de Grenelle occupé par le Service géographique de l’armée, s’accomplirent, de 1914 à 1918, des efforts qui contribuèrent à la victoire dans une mesure que bien peu de gens soupçonnent, même parmi les combattants.

Non seulement le Service géographique produisit, à plusieurs dizaines de millions, une cartographie renouvelée et répartie journellement dans tous les corps de troupes, mais on lui confia, quand il ne les inventa pas, de nombreux organes qui firent de lui ni plus ni moins que les yeux de l’armée, avec un champ visuel de plus de six cents kilomètres. Mieux que cela, on peut dire que sur cet immense espace il conférait à l’armée le don de pénétration du lynx de la fable ; car il s’agissait de voir en quelque sorte à travers les montagnes pour découvrir les emplacements des batteries ennemies.


LE DÉVELOPPEMENT DU SERVICE GÉOGRAPHIQUE


Avant de se classer près du ministre de la Guerre, au rang des grandes directions de l’infanterie, de la cavalerie, de l’artillerie et du génie, le Service géographique traversa bien des vicissitudes.